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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 12:01

 

http://images.contentreserve.com/ImageType-100/1531-1/%7B58406854-BDA3-4757-83B2-CC8DD2D5C0AC%7DImg100.jpgQuatrième de couverture : La chasseuse de vampire Elena Deveraux sait qu’elle est la meilleure – mais elle ne sait pas si elle est assez bonne pour ce boulot. Engagée par le magnifique et terrifiant Archange Raphael, un être si dangereux qu’aucun mortel ne veut attirer son attention, une seule chose est claire – échouer n’est pas une option…. Même si la tâche qu’elle doit accomplir est impossible.

 

Parce que cette fois-ci, ce n’est pas un vampire en cavale qu’elle doit traquer. C’est un archange ayant pété les plombs.

 

Ce boulot va mettre Elena au milieu d’une tuerie encore jamais vue… et va l’amener sur le fil du rasoir de la passion. Même si la chasse ne l’anéantit pas, succomber au contact séducteur de Raphael pourrait. Parce que quand les Archanges jouent, les humains subissent…

 

Avis : Je me suis intéressée à ce livre suite à l’avis de Némésis (link). L’univers me paraissait bien intéressant et original et l’originalité se fait de plus en plus rare dans l’urban fantasy. Cependant, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans et ce, pour trois raisons :

 

1/ Un début qui traine en longueur (j’y reviendrais). Le livre ne démarre vraiment qu’à sa moitié.

 

2/ Une écriture confuse au niveau des dialogues. J’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois pour lire certains échanges. Il était difficile de comprendre qui disait quoi car souvent ces dialogues ne sont pas accompagnés d’indication sur la personne parlant, mais en plus, certaines phrases d’affilés correspondent à un même personnage, puis ça change sur un personnage, puis on revient sur le précédent qui dit deux phrases de plus… sans aucune indication visuelle ou narrative nous précisant que l’on vient de changer de personnage, ou qu’au contraire, le même personnage vient de dire deux phrases d’affilées (alors que visuellement, on a l’impression d’avoir changé de personnage). J’ai mis beaucoup de temps à m’adapter et ça m’a plus d’une fois énervée.

 

3/ Mon caribou. Oui, oui, il peut être très perturbateur quand il le veut :D Il m’a demandé, alors que j’en étais à 70 pages environ, l’histoire (tout bêtement). Ben oui, il aime bien lire aussi et m’a déjà piqué certaines de mes lectures. Je lui ai donc expliqué ce que je savais pour le moment et il m’a dit « Ok. En gros, l’auteur s’est dit : je vais faire une histoire de vampires mais faut que je trouve un truc pas encore fait. Oh mais oui ! Je vais faire que les anges fabriquent les vampires ! Yeah ! » Il a ensuite lu le résumé et m’a fait remarquer que ce résumé était le parfait résumé pour livres d’urban fantasy (bon il a pas appelé ça Urban fantasy, mais bite-au-lit aka sa manière de dire bit-lit. Oui, il est poète à ses heures :D).

 

Voyez vous-même : La [insérez le nom et la profession de l’héroïne] sait qu’elle est la meilleure, mais elle ne sait pas si elle est assez bonne pour ce boulot. Engagée par [insérez le nom et le genre du héros, vampire, loup-garou…], un être si dangereux qu’aucun mortel ne veut attirer son attention, une seule chose est sûre, échouer n’est pas une option…. Même si la tâche qu’elle doit accomplir est impossible.

 

Parce que cette fois ce n’est pas [insérez la créature commune que l’héroïne combat en temps normal] qu’elle doit traquer. C’est [insérez une créature méga balèze, vampire trop trop vieux, garou trop trop poilu…]

 

Ce boulot va mettre [nom de l’héroïne] au milieu d’une tuerie encore jamais vue… et va l’amener sur le fil du rasoir de la passion. Même si la chasse ne l’anéantit pas, succomber au contact séducteur de [nom du héros] pourrait. Parce que quand les [genre de créature qu’est le héros] jouent, les [genre de créature qu’est l’héroïne] subissent…

 

Et il n’a pas tort. On sent bien de plus en plus que ce n’est pas évident de renouveler le genre et d’être vraiment original dans la vague d’urban fantasy en ce moment. Du coup, c’est vrai que certaines idées peuvent paraître un peu surréalistes et lire certains résumés fait hausser les sourcils de surprise. Du coup, j’ai un peu regardé d’un autre œil le côté original de l’univers.

 

Nous sommes ensuite partis sur la création de notre propre histoire d’Urban Fantasy (traduction : on a raconté des conneries sur l’urban fantasy jusqu’à pas d’heure en passant en revue tous les clichés du genre et on a les grandes lignes d’une super histoire avec même les prénoms des héros ! :D Mais ceci est top secret…). Bref, tout ceci a retardé ma lecture.

 

Ceci dit, je vous rassure malgré mon entrée en matière difficile avec Angels’ Blood, je suis quand même arrivée au bout et je projette même de lire la suite. Oui, oui ! J’espère par la même occasion que les défauts du premier tome se seront estompés, voir même ne seront pas présents dans ce tome (même si j’ai un peu peur pour les dialogues…).

 

Pour l’histoire, le résumé explique l’essentiel. Dans l’univers de Nalini Singh, les anges existent et sont connus du monde entier. Les Archanges, de très puissants et anciens anges, règnent sur les humains et ont un pouvoir considérable. Le monde est ainsi dirigé par 10 Archanges formant le cadre des Dix, qui gère chacun un territoire. Les anges sont capables de transformer des humains en vampires. Les humains désireux de se faire transformer en font la demande à un ange et s’ils sont choisis, ils se font transformer en vampire. Et être un vampire, c’est plutôt chouette : immortalité, beauté, le soleil ne leur fait pas grand-chose et quelques pouvoirs variables selon les individus. Ils se nourrissent par contre de sang, mais pas besoin de chasser vu la quantité impressionnante de candidats en tant que donneurs. Autant dire que ça se bouscule pour devenir vampire. Ceci dit, ce « petit » cadeau n’est pas gratis. Le vampire doit servir suite à sa transformation les anges pendant un siècle. Oui, un siècle de servitude au service d’un Archange et ils ne sont pas connus pour leur gentillesse.  Et bien entendu, de temps en temps, un vampire se croit plus malin que les autres et tente d’échapper à sa part du contrat en se faisant la malle. C’est là où les chasseurs comme Elena interviennent. Elena fait partie de la Guilde, une organisation de chasseurs chargés de poursuivre et attraper (voir même éliminer) les vampires renégats sur demande des anges. Et c’est la meilleure dans son boulot, car elle a une capacité spéciale : elle peut sentir les vampires (oui, comme un chien).

 

Elle se fait engager par l’Archange Raphael pour une mission top secret justement parce qu’elle est la meilleure. Autant dire qu’elle n’est pas ravie de devoir rencontrer l’Archange en personne. Les Archanges sont tellement anciens qu’ils ont perdu toute trace d’humanité et qu’ils n’ont pas l’habitude que des insectes s’opposent à leur volonté (oui les insectes c’est les humains). Et c’est pourtant ce qu’elle va tenter de faire (avec plus ou moins de succès) alors qu’elle apprend pourquoi Raphael a besoin d’elle. Un Archange est devenu fou et elle doit le traquer…

 

L’histoire de base n’est pas très compliquée mais l’univers est plutôt original. L’image des anges donnée dans le livre se rapproche beaucoup de l’image que je peux en avoir. Des êtres froids, inhumains, qui se moquent éperdument des humains et qui sont des experts en manipulation et en politique. Et en plus, ils ont une sexualité. C’est le côté politique du Cadre des Dix et des interactions entre Archanges qui m’ont le plus plu dans le livre. C’est très intéressant et on a envie d’en savoir plus sur certains de ces Archanges et de comment ils dirigent leur territoire, car certains restent tout de même plus « humains » que d’autres. J’avais du mal à comprendre pourquoi les anges créaient des vampires au début du livre. Après tout, vu leurs pouvoirs, pourquoi créer des esclaves vampires alors qu’ils peuvent avoir des esclaves humains en claquant des doigts ou en les asservissant à leur volonté ? (Bon à part que la date de péremption des humains est plus courte que celle des vampires). Mais la fin du livre amène une réponse à cette question, que je trouve plutôt bien trouvée. C’est d’ailleurs agréable de voir que les questions soulevées dans le livre ont des réponses à un moment ou à un autre et c’est tant mieux car c’est des questions touchant à la cohérence même de l’univers créé par l’auteur. J’aurais eu du mal à continuer à lire sans comprendre le pourquoi du comment de la création des vampires. Les anges sont donc particulièrement bien réussis et l’auteur a adopté un point de vue sur ces créatures qui me parle. C’est d’ailleurs pour cela que je me suis intéressée en premier lieu à ce livre.

 

Pour revenir sur les deux héros : Elena, elle parait assez basique au final. Elle a une forte personnalité certes, mais elle n’a rien de bien original par rapport à d’autres héroïnes d’urban fantasy. Elle est même très humaine au final. Je m’attendais à ce que son pouvoir soit plus impressionnant. Là, elle fait juste penser à un chien policier. Elle a tout de même quelques répliques sympas et j’aime beaucoup son côté suicidaire mais oups je veux pas mourir qu’elle a avec Raphael. Quand à Raphael, au premier abord, je l’ai adoré. Il est complètement inhumain, regardant les mortels comme des insectes, ayant des réactions particulièrement savoureuses. Mais… oui, il y a un mais. J’ai vraiment du mal à voir ce qu’il trouve à Elena. Certes, elle lui tient tête et il en a pas trop l’habitude, mais de là à tomber amoureux d’elle en deux secondes chrono, j’ai vraiment du mal. Bien évidemment, il ne s’en rend pas compte tout de suite, mais franchement, c’est trop rapide. Son charisme d’ange froid en prend un sacré coup. Ca fait des millénaires qu’il vit et pouf, d’un coup c’est le coup de foudre ! \o/ C’est vraiment le gros reproche que j’ai à faire sur ces deux héros, c’est trop rapide entre eux et c’est dommage car leurs échanges sont quand même excellents à lire et j’espère que l’on ne va pas perdre cette tension entre les deux.

 

Du coup, le début du livre m’a paru durer une éternité. Certes, il faut poser l’action et les personnages, mais ils passent la moitié du livre à se tourner autour, alors que l’enquête parait mise en mode pause, avec Elena qui se dit « Nooooon je peux pas céder, il ne me voit que comme une distraction et il me jettera comme une vieille chaussette quand il en aura marre de moi ». Et Raphael qui se dit « Mmmmh elle est intéressante, j’ai envie de la mettre dans mon lit, mais je ne comprends pas pourquoi je la trouve intéressante et pourquoi je fais attention à elle ». Du coup, quand ils finissent (enfin) par passer à l’acte, ça débloque miraculeusement l’action.

 

Et là, le livre devient beaucoup plus dynamique avec l’enquête qui est bien menée et plutôt agréable à suivre. Le méchant tient bien son rôle de bad guy avec des meurtres bien cracra et des scènes d’actions plutôt impressionnantes. Pour une fois, je n’ai pas trouvé le combat final trop vite expédié (ce qui est suffisamment rare pour être noté) et même dynamique et plein de tension.

 

Je n’ai pas encore évoqué les personnages secondaires, mais je vous rassure, il y en a. Ils sont plutôt intéressants avec des personnalités bien marquées. Du côté d’Elena, il y a bien sûr la meilleure amie obligatoire, ici, la directrice de la Guilde, Sara. Le collègue chasseur beau gosse mais qu’elle considère comme un frère. La famille avec qui c’est compliqué (quelques mystères à éclaircir de ce côté et tout le côté conflit familial est d’ailleurs bien géré). Du côté de Raphael, le mystérieux vampire Dmitri, fieffé séducteur et vampire de confiance. Illium, l’ange mystérieux qui a fauté (et j’ai bien envie d’en savoir plus sur lui), Jason l’ange espion. J’ai envie d’en savoir plus sur les fameux Sept qui entourent Raphael, savoir qui ils sont, leurs histoires. Nous en apprenons aussi pas mal sur certains membres du Cadre des Dix, notamment Michaela, une vraie garce. Bref, des personnages secondaires intrigants dont certains m’intéressent plus que l’héroïne (j’ai envie d’en savoir plus sur Dmitri et Illium notamment. D’ailleurs, je voulais que l’héroine tombe sous le charme de Dmitri d’abord, puis Illium ensuite :D).

 

Pour finir, la fin m’a tout de même surprise, ce qui est un plus et les quelques dernières lignes nous laisse augurer que du bon pour la suite. Reste à voir comment va évoluer Elena, ainsi que Raphael. Le méchant qui se profile dans le tome 2 me parait extrêmement prometteur, ce qui est un gros plus. J’espère que le début trainera moins en longueur que le premier, maintenant qu’Elena et Raphael sont ensembles. Vu le petit teaser à la fin de mon livre sur le second tome, Elena ne perd rien de son mordant et Raphael de sa superbe, ce qui est encourageant.

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 07:24

J'inaugure une nouvelle rubrique tout en pleurant sur le rendu très vilain de la jolie bannière (enfin pour moi, mes compétences en photoshop sont assez sommaires) que j'ai faite pour ce blog et qui rend affreusement mal une fois mise en ligne. Vous ne verrez donc pas de bannière mais un joli article qui risque de parler à... personne. Sauf à moi (et mon Caribou si l'envie lui prend de lire).

 

Derrière ce titre assez "what?" se cache un article sur le jeu de rôles que je pratique régulièrement (mais pas assez à mon goût). Je ne vais pas me lancer dans une grande explication de ce qu'est le jeu de rôles parce que:

 

1/ J'en ai pas le courage pour le moment

2/ Je pense que l'explication que je donnerais ne me satisfera pas

3/ C'est, je pense, un loisir à découvrir et à tester au moins une fois (vous savez ce qui vous reste à faire :D) Donc je spoile pas ! (Hop lààà, comment je botte en touche !)

 

Bon allez, tout de même, une petite mise en contexte qui va en plus permettre d'éclaircir un peu le titre de cet article. Le jeu de rôle est un jeu de société se pratiquant à plusieurs personnes. Il nécessite de choisir un jeu (et il y en a une tripotée, allant de la science-fiction, au médiéval fantastique, en passant par du contemporain) auquel jouer et de se doter de ce matériel indispensable : livre de règles du jeu choisi ainsi que certains supléments si nécessaire, feuilles de personnages sur lesquelles on note les caractéristiques de son personnage, papier vierge pour prendre des notes si l'envie vous en prend, des crayons à papier et des gommes, des dés aux formes plus variées les unes que les autres et divers trucs à boire et à grignoter. Une table et des chaises c'est pratique aussi :p. Ensuite notre groupe de joueurs se divisent en deux : les PJs et le MJ. L'idéal reste de jouer avec un Mj et trois ou quatre PJ. Quésako ces termes barbares?

 

Les PJ, ou Personnages Joueurs, vont être les acteurs de l'aventure. Ils vont incarner des personnages (des aventuriers, des policiers, des membres d'un service secret... Bref, cela dépend du jeu choisi) et vont faire évoluer leurs personnages en fonction des obstacles et problèmes qui vont se poser à eux.

 

Le MJ, ou Maître du Jeu, va être le narrateur. Il va raconter une histoire dans laquelle les PJ vont évoluer. Il va incarner différents protagonistes (aussi appelés Personnages Non Joueurs, ou PNJ, comme par exemple le tavernier :"Bienvenue étrangers ! Que puis-je vous servir ?"), faire des descriptions ("Vous poussez la porte de la taverne et vous êtes aussitôt assailli par le bruit des discussions. La salle est bondée, mais vous distinguez tout de même une table libre dans un recoin."). Il crée en général toute l'histoire, les PNJ (bons comme méchants), décide de la difficulté du jeu et fait évoluer l'histoire en fonction des actions des PJs. Il connait aussi en général les règles du jeu sur le bout des doigts. Et oui, il fournit un gros boulot.

 

Pour décrire une partie, je dirais que c'est une sorte de théatre d'improvisation. On fait vivre son personnage par la parole. Certaines actions comme les combats sont résolus grâce à des jets de dés, qui sont la part de hasard du jeu. Non, on ne se déguise pas (Quand on se déguise, on parle de jeu de rôle Grandeur Nature ou GN). Non, ça ne rend pas fou (Je sais très bien faire la différence entre mon personnage fictif et la vie réelle, merci). Oui, c'est un excellent moment convivial qui m'a valu d'excellente soirées !

 

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me les poser en commentaire, mais je vais arrêter là les définitions.

 

 

Mon titre doit maintenant paraitre beaucoup plus clair du coup, si vous avez bien lu. Sinon, ben, je peux rien pour vous, passez votre chemin ! :D

 

Je suis passée il y a maintenant quelques années du côté obscur de la Force en me mettant au difficile rôle de MJ. C'est en grande partie grâce à mon Caribou qui m'a encouragé à me lancer (et avec qui j'ai enfin pu découvrir le jeu de rôle, alors que je n'avais jamais vraiment osé me lancer avant), aux membres du club de jeu de rôle que je fréquentais à cette époque qui voulaient voir une MJ au féminin et au jeu de rôle Anima qui m'a donné envie de créer des histoires dans son univers.

 

Maintenant, je vis en Angleterre après avoir passé un an et demi aux Pays-Bas et suite à la frustration de ne plus pouvoir jouer aussi régulièrement qu'avant, je me suis décidée à faire jouer mon Caribou en solo. Cela peut sembler une hérésie, mais c'est un excellent paliatif à notre manque de jeu de rôle. De plus, masteriser dans une autre langue, c'est très difficile. Masteriser est un véritable exercice de langage, de répartie, de spontannéité et d'improvisation. Mon anglais n'est pas assez bon tout simplement.

 

Cela fait donc maintenant deux ans que j'ai entamé une campagne avec mon Caribou. Je suis en train de travailler dessus actuellement, prévoyant de le faire jouer ce week-end et je me suis dit : "Tiens, pourquoi ne pas publier ici les aventures de son personnage?". L'idée m'avait déjà traversé l'esprit en découvrant un forum consacré à Anima (le forum officiel en réalité), mais j'ai fait machine arrière pour diverses raisons (notamment parce que je n'ai pas la même vision du jeu que la plupart des gens du forum et que j'ai pas envie de me faire juger là dessus).

 

C'est la première fois que je fais une campagne aussi longue. Je tiens d'ailleurs un résumé de ses aventures sur un fichier word qui fait actuellement 23 pages (et qui est impubliable en l'état vu qu'il est plein d'annotations, de phrases incomplètes et de références uniquement connues de moi-même). Je suis assez fière du chemin parcouru, de certains de mes PNJ qui ont parfois évolué de manière surprenante, de mes méchants et de certaines scènes que j'ai fait vivre à mon Caribou. J'ai aussi régulièrement des doutes à propos de l'évolution de mon scénario et face à l'évolution du personnage de mon Caribou. Est-ce bien? Est-ce que je n'en fais pas un peu trop? Est-ce cohérent avec l'évolution de son personnage?

 

Je me rends compte que si jamais je me décidais à publier les aventures de Cenariel (le nom du personnage de mon Caribou), je devrais donner quelques explications sur l'univers d'Anima histoire que cela reste compréhensible, en plus de donner des explications sur la création et l'évolution de certains de mes PNJ emblématiques.

 

La Fée aura-elle le courage de le faire ?

 

Si vous avez envie d'en savoir plus et de lire sa campagne, (les aventures de Cenariel sont formidables!), tapez 1

Si vous pensez que ça sert à rien de perdre son temps comme ça (Va plutôt lire des bouquins pour le challenge lecture !), tapez 2

Si vous êtes arrivé là par hasard et que vous savez pas de quoi je parle (et que donc vous n'avez rien lu de cet article), tapez 3

 

Je pensais pas écrire autant sur le sujet :D A la base d'ailleurs, je pensais pas écrire d'article du tout. D'ailleurs, ça ne fait pas avancer ma campagne et on joue demain... Je suis donc à la bourre ! \o/

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31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 08:32

http://img1.fantasticfiction.co.uk/images/n31/n155111.jpgQuatrième de couverture : L'officier Faith Weston, à la tête de département K-9 de Charleston, a une grande expérience dans la maitrise et le dressage de chiens. Sauf pour le genre qui marche sur deux jambes - comme son obsédé d'ex-mari. Donc Faith s'est construit une attitude qui dit "Boulot et rien d'autre".

 

Jim London est choqué par la mort de son ami, un collègue chasseur de primes et loup-garou, et pense que le département de police dépendant de Charleston a monté une histoire bidon pour expliquer la mort de Tony. La seule façon de découvrir si il a raison est de s'infilter sous couverture. Et sous sa forme de chien, Jim peut se débrouiller mieux que n'importe qui...

 

Il y a cependant un petit problème. Le nouveau maître-chien de la police, Faith Weston, est assez sexy pour faire ressortir l'animal en chaque homme...

 

(Traduction à l'arrache faite par moi-même)

 

Avis : Vous aussi, vous avez rigolé sur le dernier paragraphe du quatrième de couverture ? :D Vous aussi, vous vous êtes dit que ce livre ne devait pas faire dans la subtilité des jeux de regards et des phrases à multiples sens avec de délicats sous-entendus? Vous aussi, vous avez deviné que ça va pas être une lecture intellectuelle ? :D

 

Voilà un exemple parfait de ce que moi et mon Caribou appelons le Girl Porn. Du Harlequin à la sauce fantastique. Du pas subtil mais fun à lire. Bref, un livre qui se lit sur la plage, dans le bain, aux toilettes, dans le train... Bref, y a pas besoin de beaucoup se concentrer !

 

Trève de plaisanteries et de railleries, ce Master of Wolves est en réalité le troisième tome d'une série dont tous les tomes sont nommés Master of [ -insérez ce que vous voulez- ] (Tome 1 : Master of the night / Tome 2 : Master of the Moon). Et aussi drôle que cela puisse paraitre après ce que vous venez de lire, j'aime beaucoup cette petite série. Oui, Oui ! Je projete même de lire la suite (il faut juste que je vérifie le bon ordre des tomes pour ne pas me mélanger les pinceaux :D. Il me semble que le tome 4 est Master of Smoke).

 

L'histoire de cette série se déroule dans notre monde contemporain. A la seule différence qu'il existe une dimension parallèle à notre monde nommé le Mageverse, dimension peuplée de créatures fantastique. Et là, attention, background farfelu ! Nous apprenons que les chevaliers de la table ronde sont encore en vie dans cette univers. Ils sont de puissants vampires chargés de protéger les hommes de leurs bétises et autres catastrophes qui pourraient les anéantir. Et bien entendu, éviter que les humains découvrent qu'il existe des créatures fantastiques et un monde parallèle au leur. Là, vous vous dites :"Hein?? Arthur c'est un vampire ?" Je réponds "Ouiiiii! Et même que Guenièvre c'est une sorcière super balèze ainsi que toutes les nanas de la légence arthurienne". Ces sorcières sont destinées à être avec leurs vampires de chevaliers. Mais ce n'est pas tout ! Les elfes existent aussi dans le Mageverse ! Et c'est un peu le bordel étant donné qu'il existe deux cours, dirigées par deux frères qui se détestent mais qui ne peuvent s'entretuer eux-même à cause d'une malédiction de leur père. Donc, ça se trahit et ça se fait des coups bas et ça s'en prend plein les dents, enfin surtout du côté du gentil frère. Car oui, il y a un gentil (super sexy) frère et un méchant (super méchant) frère. Enfin il existe aussi des loups-garous qui vivent incognito dans notre monde, et même incognito du Mageverse car ils sont là pour botter les fesses d'Arthur et sa clique si jamais l'envie de dominer et d'asservir le monde leur prenait (et vu comment ils sont balèzes, ils pourraient). Ces garous, en plus d'être des garous (poilus, loups, costauds) sont aussi très résistants à la magie. Je vais arrêter là pour le background de l'univers. Surtout que maintenant, soit vous êtes en train de vous marrer comme des baleines, soit vous vous êtes enfuis en hurlant. Mais je dis, NON ! Restez !!

 

Oui, oui, restez ! Car aussi farfelu que puisse paraitre l'univers (et encore, j'ai pas tout dit ! Héhéhé :D), ça marche. Enfin, pour moi, ça a marché. L'univers me fait toujours autant rigoler vu le fourre-tout que c'est, mais Angela Knight arrive à le faire tenir debout et à faire une histoire cohérente avec tout ça. Je pense qu'on aime ou qu'on déteste, perso, je trouve ça très drôle et je ne prends pas ça au sérieux. Et comme cela, ça se lit super bien !

 

Pour l'histoire de Master of wolves en particulier, rien de plus classique. Jim London, un sexy loup-garou viril, sent qu'il y a quelque chose de bizarre avec la mort de son ami Tony. il a bien l'impression que la police traite cette affaire un peu trop par dessus la jambe. Est-ce volontaire ? Ont-ils quelque chose à cacher? Jim le soupçonne. Il décide donc de se faire passer pour un chien policier pour mieux infilter les lieux. Mais il n'avait pas prévu que Faith Wilson, la nouvelle maître chien, l'attirerait autant et qu'il en tomberait amoureux.

 

Rien de bien original. Une histoire d'amour à la sauce loup-garou avec le garou sexy, viril et obsédé par la vérité sur la mort de son ami et l'humaine sexy et dégoutée des hommes car son ex était un gros con. Bien entendu, ils tombent amoureux, même si Faith refuse de voir la vérité en face. Bien entendu, ils vont avoir des épreuves à surmonter et une enquête à mener. Bien entendu, il y a un happy end. C'est facile et léger à lire, on s'attend au happy end bien qu'on se laisse porter par l'enquête et les aventures que vivent Jim et Faith.

 

Cependant, Jim et Faith sont mignons, mais ils manquent vraiment de charisme, notamment quand on les compare aux héros du précédent tome Llyr et Diana (Master of the Moon). J'ai trouvé aussi qu'il y avait beaucoup plus de scènes de sexe que dans le précédent tome. Vous allez me dire, normal dans du girl porn, mais j'ai beaucoup moins ressenti ça  lors de la lecture du précédent tome. Le prétexte de "Je suis une louve en pleine chaleur, pas de chance !" est un peu trop surexploité. Et puis faut dire que j'aime pas spécialement les loups-garous comme créature. J'ai beaucoup plus accroché à Llyr (roi des elfes) et Diana (louve-garou) du précédent tome. Diana me parlait beaucoup plus que son frère Jim (oui, oui Jim est le frère de Diana).

 

Aussi bizarre que cela puisse paraître malgré tout ce que j'ai dit, je vais continuer à lire cette série. Il y a quelques personnages récurrents que j'apprécie (Llyr en tête), l'univers farfelu me fait rire et bizarrement fonctionne plutôt bien. Et puis, zut hein ! J'aime bien lire du Girl Porn de temps à autre ! Au moins, celui-là est pas prise de tête, est drôle et léger ! Je savais à quoi m'attendre en commençant la série, je sais à quoi m'attendre en ouvrant un de ces tomes et je sais que je ne vais pas être déçue car j'en attends pas des montagnes. Et puis, qui peut résister à une couverture aussi kitsch ? :D

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 06:55

http://www.decitre.fr/gi/25/9782253006725FS.gifQuatrième de couverture : "Eh bien ! Monsieur, lui répondit-elle en se jetant à ses genoux, je vais vous faire un aveu que l'on a jamais fait à son mari... Il est vrai que j'ai des raisons de m'éloigner de la Cour et que je veux éviter les périls où se trouvent quelquefois les personnes de mon âge. Conduisez-moi, ayez pitié de moi et aimez-moi encore si vous le pouvez."

 

Mme de Clèves craint d'aimer M. de Nemours, l'un des fleurons de la Cour d'Henri II. Par l'aveu qu'elle en fait, elle rend son époux le plus malheureux des hommes et M. de Nemours, caché dans le jardin, le plus heureux. Or, elle n'aura aucun geste pour tuer l'un de désespoir et combler l'autre.

 

Dans une langue admirable de subtilité, Mme de La Fayette conte sa propre histoire, l'amour pathétique d'un mari pour sa femme et les incertitudes de celle-ci qui l'aime moins qu'elle ne le croit mais beaucoup plus qu'elle ne le sait.

 

Avis :Après le médecin malgré lui, je ressors, une nouvelle fois, une ancienne lecture d'école. Il faut dire que le livre a été présent assez récemment dans l'actualité suite aux propos d'un certain président (Tut tut ! Pas de politique sur ce blog la Fée ! Non mais j'explique...). Bref, après l'avoir retrouvé dans mes cartons, je me suis dit que ce serait une bonne idée de relire ce livre, qui ne m'avait guère enchantée lors de ma première lecture il y a de cela quelques années.

 

Le résumé du quatrième de couverture est plutôt explicite, je ne vais donc pas ajouter quoique ce soit. L'histoire en elle-même est d'une simplicité déroutante. Mme de Clèves est mariée à Mr de Clèves, qui l'aime. Mais Mme de Clèves ressent de l'inclinaison envers Mr de Nemours, inclinaison réciproque. Tout le livre tourne autour de ces trois protagonistes avec en toile de fond, la vie de la Cour avec ses dangers, ses commérages, ses complots et ses histoires d'amour.

 

Après relecture, je me suis dit au final que quand j'ai lu ce livre pour la première fois, je devais être trop jeune pour apprécier l'histoire. Je l'avais trouvé d'un ennui mortel et je m'interroge vraiment sur la pertinence de faire lire certains livres en cours de français. Je sais bien que c'est pour faire découvrir les classiques de la littérature française aux élèves, mais je me dis que cela fait plus de mal qu'autre chose la plupart du temps. Je connais beaucoup trop de personnes ayant été dégoutées de la lecture à cause d'une indigestion de classiques trop complexes ou trop peu passionnants à lire pour des pré ados et ados. Bref, ce n'est pas le débat, mais j'ai longtemps été faché avec la littérature dite classique suite à l'ingestion de certains livres au collège/lycée.

 

Le livre est court et particulièrement bien écrit. La langue est élégante et nous plongeons très facilement dans l'ambiance de la Cour d'Henri II. Cela reste romancé donc tout le monde est beau, bien fait et aimable dans cette cour, notamment Mme de Clèves et Mr de Nemours. Nous suivons Mme de Clèves dans ses démélées sentimentales tout en suivant des anecdotes de la Cour, toutes relatives à l'amour et ses excès (Nombre de ces anecdotes mettent en garde contre les émois de l'amour et la nécessité pour les femmes de rester vertueuses et fidèles à leurs époux)

 

Le jeu des regards, des interrogations des personnages est très important entre Mme de Clèves et Mr de Nemours. C'est sur de simples suppositions et sous entendus que ceux-ci se croyent aimé de l'autre. Jusqu'à la scène de l'aveu où Mme de Clèves avoue à son mari qu'elle a peur d'en aimer un autre, scène qu'entend Mr de Nemours qui est persuadé qu'elle parle de lui alors qu'elle ne le nomme pas.

 

Aussi bizarre que cela puisse paraître, le personnage qui m'a le plus attristé dans cette histoire, c'est Mr de Clèves. Il apprend par sa femme même qu'elle en aime un autre, sans le nommer, alors que lui est très amoureux de sa femme. Il essaye de faire bonne figure et voit l'aveu de sa femme comme une preuve d'amour (et de courage) mais finit par mourrir dévoré par la jalousie. Il ne méritait pas cela. J'ai trouvé Mme de Clèves presque cruelle à lui faire cet aveu en cherchant juste à soulager sa conscience. Mais finalement, Mme de Clèves restera fidèle à son mari jusqu'à la fin, sans rendre heureux Mr de Nemours. Pas de happy end pour les deux amoureux.

 

Finalement, j'ai beaucoup apprécié ce livre. Il y a tout de même quelques passages un peu longs mais la psychologie des personnages est bien détaillée et on se laisse emporter par le rythme lent de l'histoire. J'ai même eu de la sympathie pour Mme de Clèves qui essaye de rester l'épouse la plus vertueuse possible malgré ses doutes et je salue son courage d'avoir révéler à son époux son trouble : une grande preuve de courage mais aussi de confiance dans la réaction de son mari (Même si je l'ai trouvé aussi cruelle à ne pas au moins satisfaire sa curiosité et le laisser de faire dévorer par le doute et la jalousie). Je trouve du coup dommage de l'avoir lu trop tôt durant ma scolarité et d'en avoir été dégouté pendant de nombreuses années (ainsi que de trop nombreux livres).

 

Pour finir sur un total hors-sujet, mes meilleurs souvenirs de lecture de ma scolarité datent de la quatrième et troisième avec une prof de français qui nous faisait lire beaucoup de livres tous plus divers les uns que les autres (allant du roman d'aventure au drame) sans sombrer dans le total "classiques de la littérature française"  Je vous rassure, fanatiques des classiques français, on en a lu aussi durant ces années, mais on a pu découvrir pleins de styles différents (et même du fantastique!) et élargir du coup notre vision de la lecture. J'aimais déjà beaucoup lire, mais je pense que cette prof était réellement passionnée, motivante et nous a permis de voir qu'il n'y a pas que les classiques dans la vie et que toute lecture est passionnante (Et puis, j'ai fini par lire de moi-même certains classiques et ai même apprécié la plupart de mes lectures. Je suis même une grande adepte d'Emile Zola. D'ailleurs, elle nous avait fait lire "Au bonheur des Dames" que j'avais adoré).

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 06:54

http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/64/64765-gf.jpgQuatrième de couverture : Vrai médecin, faux médecin... Comment Géronte ferait-il la différence ? De toute façon, on n'entend goutte aux discours de l'un ou de l'autre. Et puis le faux ne fait-il pas merveille ? Là où ses soi-disant confrères ont échoué, Sganarelle obtient une guérison miraculeuse par la simple ordonnance à sa maladie d'une fuite purgative (en compagnie de celui qu'elle aime) assortie de quelques pillules de matrimonium...

 

Et voilà, monsieur Géronte, ce qui fait que votre fille n'est plus muette : l'homme de l'artifice a triomphé de l'homme de l'art.

 

(Editions Le livre de poche, 1986. J'ai réussi à retrouver la couverture sur le net, yay !)

 

Avis : Je crois qu'il est inutile de présenter Molière ainsi que sa pièce, Le médecin malgré lui. Pour ma part, je l'avais étudié au collège et Molière reste un de mes auteurs préférés.

 

Un bref résumé tout de même : Sganarelle est un marchand de fagots et l'époux de Martine. Il est ivrogne, dépensier et peu travailleur et en plus bat sa femme quand elle lui parle trop éffrontement. Il se fait cependant pardonner, mais juste en apparence. Martine cherche à se venger de lui et l'occasion se présente quand Valère et Lucas, serviteurs de Géronte, se présentent à elle. Ils sont à la recherche d'un médecin capable de guérir la fille de leur maître, qui est soudainement devenue muette. Martine, tenant là sa vengeance, présente Sganarelle comme étant un médecin hors du commun, mais fantasque. Il ne faut pas hésiter à le battre à coup de bâton pour qu'il avoue qu'il est véritablement médecin. Sganarelle, après avoir nié (et s'est pris une bonne bastonnade) devient alors le médecin malgré lui, chargé de guérir Lucinde, fille de Géronte, là où tous les médecins ont échoué. Entre alors en scène Léandre, amoureux de Lucinde...

 

Les pièces de théatres sont faites pour être vu sur les planches et non lues. En tout cas, c'est mon opinion. On perd tout le jeu d'acteur, le décor et les costumes et laisse une sensation de manque dans la bouche. Heureusement, l'écriture du Médecin malgré lui est très dynamique, avec de nombreuses indications scéniques, qui permettent tout de même de visualiser la scène ainsi que le jeu des acteurs (même si cela ne remplace pas de voir la pièce en question).

 

J'aime beaucoup Molière parce que ses pièces sont généralement, drôles, légères et agréables à voir (et à lire). Je n'avais pas souvenir que le vocabulaire était aussi désuet et c'est intéressant de voir comment le langage a pu évoluer entre son époque et la notre. Il est possible d'ailleurs qu'il soit difficile de communiquer et de se comprendre si l'on venait à croiser une personne toute droite sortie d'une pièce de Molière ! Mais le vocabulaire ajoute au charme de la pièce et on se replonge facilement à l'époque de Louis XIV et de la médecine approximative avec les purges, les humeurs, des saignées et autres remèdes peu ragoutants.

 

J'ai la chance d'avoir dans mon édition une grosse partie commentaires sur la pièce ainsi que des annotations et des précisions sur le vocabulaire qui m'ont bien aidé lors de ma lecture à remettre la pièce dans son contexte et à saisir quelques formulations un peu obscures. Je pense d'ailleurs que c'est plus intéressant de lire la pièce avec les commentaires que seule.

 

Pour conclure, j'ai envie de dire, "ça, c'est fait". Non pas que je n'ai pas apprécié la lecture de la pièce, au contraire. Mais le théatre est fait pour être vu et non lu. Je trouve toujours particulièrement ennuyeux et frustrant de lire une pièce. J'ai l'impression de manquer quelque chose. Heureusement, j'ai déjà eu l'occasion de voir le Médecin malgré lui au théatre (ainsi que d'autres pièces de Molière) et le médecin reste une comédie agréable et courte à lire. La présence des commentaires et annotations est aussi un plus lors de la lecture.

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4 mars 2011 5 04 /03 /mars /2011 10:06

http://www.manga-news.com/public/images/vols/parfum.jpgQuatrième de couverture : Kanadé est ce qu'on appelle un "nez", un parfumeur de génie à l'odorat extrêmement développé. Capable de distinguer toutes les odeurs qui existent. Il peut également reconnaître de manière certaine n'importe quel parfum déjà senti auparavant. Ce don va le conduire, avec sa cousine Anaïs, à dénouer de mystérieuses affaires de meurtres, d'impostures et de vengeances sanglantes. Car si le parfum peut troubler les sens, Kanadé veut démontrer que sa raison d'être est avant tout de rendre les gens heureux.

 

Avis : Je voulais absolument chroniquer un des one-shots de Kaori Yuki. En ayant plusieurs à ma disposition, mon choix s'est finalement arrêté sur "Le Parfum" après avoir hésité avec "Vampire Host". j'aurais aimé chroniquer "Angel Sanctuary" ou même  "Comte Cain" mais, malheureusement, le défi ne doit se porter que sur des one-shots ou des mangas en deux ou trois volumes. 

 

Je ne vais pas vous refaire le même topo qu'avec Goth sur ce que je pense des one-shots dans les mangas. Ce manga est un parfait exemple de pourquoi je n'aime pas les one-shots en mangas. Ne vous méprenez pas, c'est un one-shot agréable à lire mais c'est trop court, pas assez développé quand ce n'est pas complètement tiré par les cheveux.

 

J'aime beaucoup Kaori Yuki, sa série "Angel Sanctuary" a été un des premiers mangas que j'ai lu avec "Bastard!" de Kazushi Hagiwara. J'ai un vrai coup de coeur pour ses dessins, très travaillés et son esthétique en règle générale. Le parfum ne déroge pas à la règle, on reconnait le style de Kaori Yuki, notamment dans les traits de son héros. Pour ceux qui aiment son dessin, c'est un régal. Cependant, il faut reconnaître que l'auteur brille beaucoup plus sur de longues histoires et qu'on a été habitué à mieux.

 

http://0d.img.v4.skyrock.net/0d8/miuchan/pics/1084208940_small.jpg

Kanadé & Anaïs

 

Le héros, Kanadé, a un petit air de Setsuna, visuellement. Par contre, au niveau du caractère, il est bien différent. Peu courageux, un peu "mou", il ne devient dynamique que lors de situations extrêmes. Son caractère "contemplatif" est contrebalancé par la présence d'Anaïs, cousine du héros avec un physique européen (elle est française). Il est d'ailleurs amusant de voir qu'elle porte le nom d'un parfum. Anaïs est très dynamique, casse-cou et va toujours de l'avant. Elle apporte aussi la touche d'humour du manga. Le duo fonctionne bien et on s'attache vite aux héros, surtout à Anaïs et à sa bonne humeur contagieuse.

 

Pour l'histoire, c'est moins brillant. Le manga est divisé en trois histoires différentes impliquant Kanadé et Anaïs. En règle générale, les histoires sont plutôt sympathiques, mais mal exploitées, trop courtes avec parfois des dénouements, situations ou personnages abracadabrants (Je pense notamment à la deuxième histoire. Les motivations du "bad guy" ainsi que les moyens qu'il a mis en oeuvre pour exécuter sa vengeance sont totalement disproportionnés et peu crédibles). Cela aurait mérité plus de développement. Les histoires ne sont pas aussi sombres que d'habitude, c'est un peu plus fade et elles restent souvent peu crédibles et peu intéressantes ce qui fait qu'on a du mal à rentrer dedans. On ne retrouve pas vraiment le caractère flamboyant, gore et gothique que l'on retrouve habituellement chez Kaori Yuki.

 

Ceci dit, cela reste une lecture agréable et rapide. Les amateurs de beaux dessins seront servi, tout comme ceux qui ne jurent que par Kaori Yuki. J'ai apprécié l'esthétique du manga (je trouve personnellement les dessins superbes) mais il est dommage qu'ils servent une histoire peu travaillée. Dans le genre enquêtes avec une touche d'humour, j'ai préféré sa série déjantée "Ludwig Revolution" qui jouait avec les contes de fées en se les réappropriant et mettant en scènes les contes dans leurs versions originales.

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 09:10

/!\ Avertissement : Il s'agit du cinquième et dernier tome de la série des Fever. Il va y avoir des spoilers dans mon avis, notamment sur les précédents tomes, mais aussi sur certains moments clés de l'intrigue de ce dernier tome. Ne lisez pas si vous ne souhaitez rien savoir. /!\

 

http://3.bp.blogspot.com/_Jg50TEZ1XX4/TUmw-rEl0zI/AAAAAAAABLA/dal7gc0BGkE/s1600/Shadowfever.pngQuatrième de couverture : "Evil is a completely different creature, Mac. Evil is bad that believes it's good."


MacKayla était juste une enfant quand elle et sa soeur, Alina, ont été donné à l'adoption et bannies pour toujours d'Irlande.

 

Vingt ans plus tard, Alina est morte et Mac est retournée dans le pays qui les avaient expulsées pour chasser le meurtier de sa soeur. Mais, après avoir découvert qu'elle était la descendante d'une lignée à la fois bénie et maudite, Mac est plongée dans une histoire secrète : un ancien conflit entre les humains et les immortels qui ont vécu dissimulés parmi nous pendant des milliers d'années.

 

Ce qui s'ensuit est une chaine d'évènements avec des conséquences dévastatrices, mais maintenant, Mac se débat pour aller de l'avant malgré son deuil pendant qu'elle continue sa mission pour acquérir et contrôler le Sinsar Dubh - un livre contenant une magie sombre et interdite consignée par le mythique roi Unseelie, contenant le pouvoir de créer et détruire des mondes.

 

Dans une bataille épique entre les humains et les Faes, le chasseur devient la proie quand le Sinsar Dubh se tourne vers Mac et commence à tracer un chemin mortel parmi ceux qu'elle aime.

 

Vers qui peut-elle se tourner ? A qui peut-elle faire confiance ? Qui est cette femme hantant ses rêves? Et plus important, qui est Mac et quelle est la destinée qu'elle a entrevu dans les dessins noirs et cramoisis d'une ancienne carte de tarot?

 

Du luxe du penthouse du Lord Master aux bas-fonds sordides d'un nightclub Unseelie, de la couche érotique de son amant au terrifiant lit du roi Unseelie, le voyage de Mac va la forcer à faire face à la vérité de son exil et à faire un choix qui va ou sauver le monde... ou le détruire.

 

(Traduction du quatrième de couverture par mes soins)

 

Avis : J'ai totalement accroché à cette série depuis le premier tome. J'y ai retrouvé beaucoup d'ingrédients qui me plaisent et plus encore. Une héroïne avec son caractère, ses forces et ses faiblesses. Une bonne dose d'humour. Des personnages mystérieux et charismatiques. Une intrigue qui nous surprend toujours.

 

Et pour nous surprendre, Karen Marie Moning nous a surpris tout au long de la série. Avec ce premier choc qu'est la fin du troisième tome, avec le monde qui s'écroule, les barrières entre le monde des Fae et celui des humains qui se sont effrondrées, Dublin qui se transforme en champs de bataille et Mac, abandonnée à la merci des Princes Unseelies. Quelle n'avait pas été ma stupeur en lisant ces dernières lignes et en refermant le livre. Quelle n'avait pas été mon impatience de lire la suite (qui n'était pas encore sortie à ce moment). Et surtout, à ce moment là, Karen Marie Moning avait gagné mon respect en tant que conteuse d'histoires. Respect qui n'a fait qu'augmenter à la fin du tome quatre où elle nous prend de nouveau de court avec une fin magistrale (et stressante pour nous lecteurs !) en mettant en scène la mort d'un personnage que l'on imaginait ne jamais voir mourrir : le mystérieux Jéricho Barrons. C'est dès les premières lignes de ce cinquième tome que nous découvrons l'identité de cette créature, morte aux mains de Mac et le choc est rude. Et je dis : Bravo Karen ! Bravo d'avoir réussi à induire autant d'émotions dans ma lecture.

 

En effet, elle n'hésite pas à prendre des risques en mettant vraiment en danger ses personnages. Et elle continue à le faire dans son dernier tome, bien plus épais que les précédents, mais qui conclut de manière complète et cohérente les aventures de MacKayla Lane.

 

Le quatrième tome nous avait laissé au supplice avec cette interrogation : Mais qui était cette bête ? Nous avons la réponse dès les premières lignes et JAMAIS je n'aurais pu deviner que ça allait être Barrons. Bien joué Karen. Et voir Mac perdre totalement pieds après sa mort est juste excellent. Barrons qui était son roc, son pilier dans ce monde, son guide, mort par ses mains. Je suis peut-être sadique, mais j'ai beaucoup apprécié ce moment et surtout de voir le cheminement de pensée de Mac jusqu'à sa décision de tout faire pour obtenir le Sinsar Dubh, quitte à pactiser avec l'ennemi, le Lord Master. Les faces à faces entre les deux sont de très bons moments, d'autant plus que Karen Moning rend très bien la tension et la suspiçion qui animent les rapports entre les deux. C'est très agréable de voir une MacKayla plus "pratical" et prête à tout pour atteindre son objectif, même à utiliser son ennemi pour ensuite mieux le trahir. On n'a plus en face de nous la Mac rose bonbon des premiers tomes (même si de temps en temps, on l'entreaperçoit).

 

Et c'est quand on pense que tout va bien se dérouler pour Mac, que l'on commence à spéculer et entrevoir ce qui risque de se passer que de nouveau tout s'écroule. Je n'avais absolument pas vu venir l'assassinat du Lord Master. Mais vraiment, vraiment pas. Ca a été un choc, je commençais presque à le trouver attachant (et j'étais persuadée de son innocence dans le meurtre d'Alina : ça aurait été trop simple si cela avait été lui !) et BAM ! T'es mort ! J'ai dû faire une tête dans ce genre en lisant ce passage => O_O. Voilà, c'est ça que je veux dans une intrigue, de la surprise ! Que mes certitudes volent en éclat !

 

Je ne vais pas passer au crible tout le livre, parce que vous risquez de me maudire, mais l'intrigue est vraiment excellente. Quand on entre dans le livre, on ne peut plus le lâcher. Karen a en plus le chic de nous faire nous méfier de tout le monde, même si j'ai vite écarté Barrons de ma liste de "bad guy" en planque. Il est mystérieux et compliqué certes, mais on se rend vite compte qu'il est fait pour finir avec Mac et qu'il y a peu de risque qu'il cache un roi Unseelie sous ses jupes (J'ai vite écarté cette hypothèse). Pour Mac par contre, on se fait bien balader par l'auteur pour savoir qui elle est. C'est d'ailleurs beau de voir à quel point l'auteur joue avec nous et nous manipule, nous laissant nous poser des interrogations, pour ensuite faire voler nous certitudes en éclat et brouillant le plus possible les cartes. Par contre, Karen, bien joué, mais j'ai toujours senti qu'il y avait un truc louche avec V'lane...

 

Ah V'lane ! Ca a toujours été mon préféré, mon personnage favori. Moi qui ait toujours un gros faible pour les bad guy, j'avais bien senti qu'il y avait quelque chose en plus... Pourtant, l'auteur s'acharne à nous le présenter comme le plus inoffensif possible. Mais on ne trompe pas une Fée ainsi ! (hinhinhin, mon radar à bad guy est trop puissant ! :D). Ceci dit, c'est agréable de voir que son passé et son attitude sont bien cohérents. Elle ne l'a pas sorti de son chapeau  de manière incohérente du genre "Mais en fait je suis méchaaaaant!". il faut dire que j'avais des doutes depuis un moment sur ce personnage, depuis que Mac avait parlé de la présence de quatre princes Unseelie durant son viol au lieu de trois. Par contre, de là à deviner sa véritable identité... Bref, je suis ravie du développement que Karen a donné à ce personnage.

 

Pour revenir sur Barrons, j'ai un peu eû envie de lui coller des claques. Oui, oui. Il faut dire que j'ai eu du mal avec la manière dont il a reproché à Mac de l'avoir "oublié". Je trouve qu'il a manqué d'empathie sur le sujet et je le trouve assez méchant (à défaut d'un autre mot). Mac ne pouvait pas savoir qu'il était immortel hein ! Enfin, on va mettre cela sur le compte de son caractère passionné. J'ai moyennement apprécié aussi que Mac se prenne des réflexions désagréables de la part des "comparses" de Barrons suite à ses mésaventures avec le Lord Master. Mon côté féministe qui se révolte contre ces machos débiles de mec sans doute... :D Je noterais juste par contre que la tension sexuelle entre Barrons et Mac est juste particulièrement bien décrite et vraiment palpable dans le livre. On est presque soulagé quand ils passent à l'acte, ce n'était plus tenable vraiment ! (Une fois de plus, bravo à l'auteur d'avoir réussi à faire ressortir une telle tension sans nous décrire toutes les positions du kama sutra dans les moindres détails !)

 

Nous apprenons aussi enfin le véritable meurtrier d'Alina et je pense que je ne suis pas la seule à avoir été totalement surprise et ébahie de l'identité de celui-ci. Rowena, tu étais un personnage que je détestais, mais tu étais encore plus détestable que je le pensais !

 

Je vais arrêter ici, vous avez compris, cette fin me satisfait pleinement. Le roi Unseelie et la Concubine (brillant aussi ! D'ailleurs les dialogues entre Mac et le Roi sont savoureux :)), V'lane et sa véritable identité, la nature de Mac (qui, au final, reste bien mystérieuse...), Barrons et pourquoi il veut le Sinsar Dubh, le meurtrier d'Alina... L'auteur se laisse même quelques portes d'ouvertes, pour une suite ou peut-être une histoire portant sur d'autres personnages entraperçus dans ce livre.Il y a bien sûr un happy end pour Mac, mais pas pour l'univers en lui-même. Les barrières ne sont pas restaurées, le monde reste dévasté comme il est. Et ça me plait de voir que tout finit pour le mieux, mais pas dans le meilleur des mondes. Un bon point (encore) pour l'auteur.

 

Quelques reproches tout de même car il en faut bien. Les interventions sur Dani en début de livre sont un peu ennuyantes. Elles coupent le rythme de ce début de livre et, alors que nous mourrons d'envie de voir Mac aux prises avec la mort de Barrons, on est brutalement interrompu par ces focus sur Dani qui ne sont pas particulièrement passionnants. Je trouve aussi le personnage de Christian un peu trop délaissé. Pourtant, il y avait matière à s'y intéresser plus, mais à chaque fois où je me disais "ah on revient sur Christian, chouette !", on passait vite fait à autre chose... C'est dommage. Sa transformation en unseelie se fond dans le décor et on l'oublie peu à peu. Surtout qu'il n'y a pas l'air totalement guéri à la fin.

 

Bref, je suis sortie ravie de ma lecture, mais aussi bien évidemment avec un pincement au coeur. Ce n'est pas évident de se dire que l'on quitte les personnages que l'on a apprécié. Mais en même temps, je suis contente de voir un auteur capable de mettre fin à une histoire sans la faire durer sur des tomes et des tomes. C'est un gage de qualité pour le livre et un gage de sagesse pour l'auteur. Je préfère une série courte mais de qualité qu'une série qui s'étiole au fur et à mesure des tomes. (Cette petite conclusion est bien entendue une référence à Laurell K Hamilton et sa série des Anita Blake qui sombre dans la médiocrité. C'est triste de voir une série et un univers que l'on adore devenir un grand n'importe quoi.).

 

En tout cas, je vais rapidement mettre la main sur d'autres livres de Karen Marie Moning et j'attends avec impatience ses prochaines sorties, en espérant qu'elle nous propose de nouveau une intrigue et un univers aussi bien construit.

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14 février 2011 1 14 /02 /février /2011 10:37

http://www.scifi-universe.com/upload/medias/romans/miroir_satan_fleuvenoir.jpgQuatrième de couverture : Martin Williams, un scénariste, fait l'acquisition d'un miroir ayant appartenu à Boofuls, enfant-star d'Hollywood, assassiné en 1939 dans des circonstances aussi tragiques que mystérieuses.

 

Les miroirs, c'est bien connu, peuvent être des portes sur d'autres mondes. Celui-là est une porte sur l'enfer, sur un "Hollywood à l'envers" où, sous ses dehors de petit garçon angélique, Boofuls va se révéler la plus diabolique des créatures...

 

Avis : Il y a des livres qui nous marquent, on ne sait pas trop pourquoi. On m'avait prété ce livre à l'époque où je lisais beaucoup de littérature "horreur". Ce livre m'a tellement marqué que je l'ai acheté quelques années plus tard en tombant dessus, voulant absolument l'avoir dans ma bibliothèque. Le défi lecture a été l'occasion de le ressortir et de le relire, pour voir si mon intérêt était vraiment justifié. Après cette relecture, je pense voir ce qui m'a séduit dans ce livre et qui m'a fait me souvenir de l'histoire même quelques années après sa lecture.

 

Une fois de plus, je vais râler sur le quatrième de couverture qui, hélas, en révèle beaucoup trop sur l'intrigue à mon goût. Un résumé plus mystérieux aurait été préférable, cela aurait évité de casser un peu le mystère de l'ambiance. Je n'avais pas lu la même édition à l'époque et il me semble bien que le résumé était différent et moins révélateur de l'intrigue. Je vais tout de même essayer de donner le moins de spoilers possibles, mais il risque d'y en avoir vers la fin de mon avis (Vous êtes avertis).

 

L'histoire est plutôt classique. Martin Williams, un scénariste de séries télés, est obsédé par un jeune acteur des années 30, Boofuls. Ce jeune garçon est mort assassiné par sa grand-mère en pleine gloire avant que celle-ci se suicide. Depuis, le nom de ce jeune acteur est devenu tabou à Hollywood, le destin tragique de ce garçon étant trop dérangeant. Cependant, Martin Williams a écrit un scénario d'une comédie musciale ayant pour thème la vie de Boofuls et il tente, sans grand succès, de proposer l'idée à différents agents à Hollywood. Il est aussi toujours à l'affut d'objets ayant appartenu au jeune acteur et c'est ainsi qu'il déniche un miroir ayant appartenu à Boofuls. Et quel miroir ! Celui-là même qui se trouvait dans la pièce où Boofuls a été assassiné par sa grand-mère ! Sur un coup de tête, Martin l'achète et le ramène chez lui. Mais il va vite se rendre compte qu'il y a quelque chose d'étrange avec ce miroir...

 

L'histoire est classique, certes, mais efficace. On sent que l'auteur maitrise bien la tension qui monte au fur et à mesure dans le livre. Le fantastique est amené par petites touches, augmente petit à petit en intensité et en horreur pour finir sur un grand final. Martin, le héros, est aussi un personnage intéressant. Un homme obsédé par un sujet, persuadé qu'il arrivera un jour à la gloire grâce à ce jeune garçon assassiné. Il est fascinant de le voir basculer dans l'incompréhension, le scepticisme, accepter la vérité, flirter avec le danger et finalement agir selon ses convictions. Ce n'est pas un héros tout blanc dans son armure brillante. Il est beaucoup plus gris, il doute, il a peur, il cherche des solutions. Les personnages secondaires qui entourent le héros ne sont pas juste des potiches, mais ont une personnalité développée et sont attachants (mention spécial à Mr Capelli, Ramone et Emilio).

 

Et bien entendu, ce qui fait tout le livre, c'est le miroir. Le choix de cet objet est judicieux et particulièrement bien utilisé. Qui ne s'est jamais demandé si il y avait un tout autre monde dans le miroir dans lequel on se regarde? Que notre reflet nous observe derrière notre dos? Que ce qui parait être n'est pas la réalité? (Bon je suis peut-être la seule à me poser ces questions :D). Les (nombreuses) références à Lewis Caroll et à ses livres sont particulièrement adaptées à l'univers de l'auteur.

 

Enfin, le grand méchant est vraiment réussi. C'est tout à fait le genre de "bad guy" que j'aime : froid, calculateur, sadique avec une apparence angélique. Le voir interagir avec le héros est tout à fait agréable, de le voir jouer avec lui et de voir du coup les doutes du héros. C'est autant plus joussif de voir les horribles choses que cet "innocent" gamin a infligé à tous ceux qui le dérangeaient. Ce personnage m'a tellement marqué que je m'en suis inspirée pour créer un de mes grands méchants dans une de mes parties de jeux de rôles. Et je dois dire que mes joueurs ont adoré (et détesté, les deux à la fois) ce personnage.

 

Un seul reproche, mais qui est commun à de nombreux livres, la fin est un peu trop rapide, bien qu'elle soit bien réussie de mon point de vue. Les 50 dernières pages sont très très bonnes, mais un peu trop courtes je trouve. Cependant, ce n'est pas un énorme reproche car elle clôt parfaitement le livre.

 

Bref, un bon livre fantastique, avec quelques passages gores. C'est agréable de se replonger dans un bon livre d'horreur avec une histoire simple, mais bien ficelée.

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 09:10

http://www.decitre.fr/gi/62/9782811201562FS.gifQuatrième de couverture :

 

Morgane Kingsley est exorciste et, par les temps qui courent, elle ne manque pas de boulot. Normal, son aura peut venir à bout de n'importe quel démon. Du moins, c'est ce qu'elle croyait : un démon a réussi à la posséder, elle ! Et il est à se damner Ce n'est pas pour rien que l'on parle de la beauté du diable... Morgane pourrait bien succomber à la tentation et en oublier son cher et tendre. Sans compter que son invité mystère doit résoudre une guerre de succession démoniaque qui met en péril la survie de l'humanité. Une mission qu'on ne refuse pas...

 

Mon avis : Je n'avais pas prévu de lire (ou plutôt relire) ce livre pour le défi lecture. Mais je fais du rangement dans mes livres suite au déménagement et j'avais bien envie d'une lecture rapide et en français pour faire passer le dimanche. J'ai donc mis de côté mon pavé du moment en anglais écrit en tout petit (dont je ferais un avis dès que j'aurais fini de le lire) pour relire Démon intérieur.

 

C'est drôle, car j'avais à la fois un meilleur et moins bon souvenir de ce livre. Certaines choses que j'avais diffcilement supporté à la première lecture sont mieux passées lors de cette deuxième lecture, et inversement.

 

Ceci dit, je trouve le quatrième de couverture très alléchant, beaucoup plus alléchant que le livre en lui-même que je trouve très fade. Je dirais presque que l'on effleure à peine les thèmes évoqués dans le quatrième pendant tout le livre. Ce qui est assez frustrant quand on pose le livre, mais cela ne me donne pas pour autant envie de lire la suite.

 

En effet, l'héroïne est une vraie tête à claque : très sûre d'elle, très imbue d'elle-même, très peste et garce (elle le dit elle-même). En soit, cela ne me dérange pas d'avoir une héroïne avec un caractère de cochon, mais là, elle est juste inbuvable. Pendant une grande partie du livre, elle joue les fières à bras, pour au final ne faire que des conneries et se laisser balloter par les évènements, quand elle ne se fait pas avoir en toute beauté. Pour une femme qui se clame forte et indépendante, ça la fout mal... Je ne parle même pas de son rapport au sexe, clamant qu'elle est un super coup et une super chaudasse avec son mec, mais attention, dès qu'on aborde une sexualité plus "exotique" (comprenez SM et amour gay), il n'y a plus personne. Hum. Difficile d'avoir envie de lire la suite quand on a envie que l'héroïne meurt, et dans la souffrance si possible.

 

Morgane n'est pas la seule dans le livre (heureusement !), mais les personnages secondaires ne rattrappent pas particulièrement le ratage qu'est l'héroïne. Brian, le petit ami de Morgane, est tellement inintéressant que je ne m'attarde même pas dessus. Adam m'avait paru plus développé à la première lecture, comme Dominic. Je les trouve au final peu intéressants, voir fade pour Dominic. Quand à Adam, ses réactions me laissent pantoise. Si Morgane m'avait fait la moitié de ce qu'elle lui a fait, je l'aurais encastré dans un mur (surtout si j'avais la force d'Adam). Mais il continue à l'assister, malgré les conneries qu'elle persiste à faire. Je veux bien qu'Adam soit loyal à Lugh, mais à ce point, c'en est presque magnifique de dévotion. En parlant du loup, Lugh, le démon intérieur de Morgane est sans doute le seul personnage qui éveille l'intérêt dans le livre, sans doute à cause de son côté mystérieux. J'ai trouvé dommage qu'il soit représenté comme une bombe sexuelle à chaque scène, préférant avoir des révélations sur l'histoire que de subir les hormones refoulées de Morgane. Cependant, ses interventions sont souvent agréables à lire (notamment quand il dévoile quelques informations sur le monde des démons). L'autre personnage secondaire qui a éveillé ma curiosité est Shae, la propriétaire du Péchés Capitaux et démon illégal. Dommage qu'on ne la voit pas plus que ça.

 

Malgré mon avis tranché sur les personnages, il y a tout de même un point que j'ai beaucoup aimé : l'univers. Il est assez original de sortir du classique vampire / métamorphe que l'on retrouve partout dans la "bit-lit" (entre-guillemets ce terme, faute de mieux). Nous avons ici affaire à des démons, avec tout un univers original. Dans le monde de Morgane, les démons peuvent prendre possession légalement d'une personne majeure, qui a au préalable consenti à devenir l'hôte d'un démon. Un démon étant plus fort et plus résistant à la douleur que les humains, ils deviennent souvent des "héros" de la société en travaillant comme pompier, policier... Bref, les métiers "à risques". Mais parfois, certains démons prennent possession illégalement d'un humain non consentant. C'est là où les exorcistes interviennent, notamment quand le démon illégal a commis un crime et/ou s'est fait découvrir. Si l'exorcisme marche, le démon est expulsé du corps, mais l'hôte finit souvent comme un légume. Soit, si ça ne marche pas, on brûle vif l'hôte avec le démon dedans. Il existe aussi des opposants à la pratique de possessions par les démons, incarné dans le livre par Colère de Dieu, un groupe de fanatiques religieux. L'idée est originale et donne envie d'en savoir plus sur le cadre légal de la chose, la vie au quotidien, mais malheureusement, c'est très secondaire dans l'histoire. Dommage, j'aurais aimé que cela soit plus développé dans ce premier livre.

 

En parlant d'exorcisme, je dois tout de même dire que la première scène du livre est tout de même très prometteuse et donnait un ton qui me plaisait beaucoup. Malheureusement, c'est la seule scène d'exorcisme que l'on verra de tout le livre (un comble alors que Morgane est exorciste professionnel). D'autant plus que cette scène pleine de tension est suivie par LA scène la plus nulle et sans intérêt du livre : la scène de sexphone. Je ne sais pas ce que donne cette scène en anglais, mais en français, plus vulgaire, tu meurs. Le choix du vocabulaire est vraiment mal fait et donne un côté lourd très déplaisant à la scène. Je ne parlerais pas du reste du sexe dans le livre, j'avais l'impression que chaque scène tombait comme un cheveu sur la soupe, mais faut bien du sexe partout vu que c'est de la "bit-lit".

 

Je vais arrêter là, mais vous avez compris que je n'ai pas aimé ce livre. Il y a quelques bonnes idées, notamment du côté de l'univers. La scène d'ouverture est prometteuse, mais pas représentative du livre. L'héroïne m'insupporte et seul Lugh suscite un quelconque intérêt à mes yeux. J'ajouterais que la pseudo révélation de la fin du livre avec son retournement de situation est au mieux, bancale, au pire, pas crédible pour un sou (je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler). Je crois en fait que j'ai de plus en plus de mal avec les livres que l'on classe sous le terme "bit-lit". Il y en a de très bons (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit), mais je me rends compte que j'ai besoin d'un minimum de qualité pour me satisfaire. Ce n'est pas le cas de Démon Intérieur.

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 12:05

Sans internet fixe depuis maintenant un mois et demi, je me suis replongée dans quelques jeux trop longtemps mis de côté au profit de jeux sur PC. C'est ainsi que j'ai repris la DS et que j'ai terminé une série de 4 jeux : les Phoenix Wright.

 

Phoenix-Wright

"Objection !" (Phoenix Wright)

 

  

Phoenix Wright, c'est quoi? 

 

C'est une série de jeux vidéos sur Nintendo DS. La série compte actuellement 5 opus :

 

- Phoenix Wright: Ace Attorney
- Phoenix Wright: Ace Attorney - Justice For All
- Phoenix Wright: Ace Attorney - Trials and Tribulations
- Apollo Justice: Ace Attorney
- Miles Edgeworth: Ace Attorney Investigations

 

Je n'ai pas encore joué au 5ème (Miles Edgeworth) mais il m'attend sagement. (J'attends en fait sagement que mon Caribou le finisse d'abord :))

 

L'histoire, c'est quoi?

 

Dans les trois premiers opus, nous jouons Phoenix Wrigth, jeune avocat de la défense. Nous allons devoir défendre dans des affaires criminels nos clients lors d'un procès et enquêter sur les lieux des crimes pour récolter des indices, interroger des témoins. Bien entendu, notre but est de prouver l'innoncence de notre client. Et c'est souvent beaucoup plus ardu que prévu.Bien entendu, nous sommes assistés dans nos enquête par des personnages secondaires souvent récurrents. Le quatrième opus voit l'apparition d'un nouveau héros qui remplace Phoenix Wright, Appolo Justice. Quand au cinquième opus, nous passons de l'autre côté de la barrière en incarnant Miles Edgeworth, procureur, et nous sommes chargés de prouver la culpabilité des personnes.

 

C'est un jeu de réflexion et de story telling. Nous devons faire certaines actions (ou dialogues) dans un ordre précis de manière à faire avancer l'histoire. Cela peut sembler rébarbatif au premier abord (surtout si on aime les jeux d'actions où ça castagne) mais heureusement, les histoires sont prenantes et passionnantes, et surtout les personnages sont vraiment charismatiques et attachants, Phoenix Wright en tête.



http://www.moresay.com/wp-content/uploads/2009/01/phoenix-wright-ds.jpghttp://kotona.info/images/nds/cover/0820.jpg

http://www.beardsandmonocles.com/blog/wp-content/uploads/2008/01/pwtatcover.jpghttp://wallofscribbles.com/gallery/Game%20Covers/Apollo%20Justice%20Ace%20Attorney.jpg

 

L'avis de la Fée, c'est quoi?

 

Tout le succès de cette série, pour moi, repose sur deux choses : les personnages charismatiques (Phoenix et Miles en tête) et les histoires très bien travaillées. La prise en main du jeu est vraiment facile, ce qui est un énorme plus. Au niveau des graphismes, c'est très travaillé, les personnages ont chacun une identité visuelle et sont souvent très savoureux à voir. Il est d'ailleurs étonnant de voir à quel point les personnages paraissent vivants, avec une personnalité bien travaillée avec juste quelques expressions différentes. Le travail de ce côté là est impressionnant.. De plus, certains personnages secondaires récurrents se retrouvent d'un épisode à l'autre, et nous les retrouvons avec toujours autant de plaisir. Je pense à Maya, Pearl, Détective Gumshoe, le juge mais aussi pleins de personnages que nous croisons ou défendons lors de certaines enquêtes et que nous revoyons plus tard. C'est toujours très amusant, voir hilarant pour certains.

 

Ce qui fait tout le jeu, ce sont aussi les enquêtes et les histoires. Et de ce côté là, nous sommes servis ! Chaque jeu comporte entre 4 et 5 enquêtes. Une servant d'introduction (donc en général courte et facile) et les autres sont beaucoup plus longues et complexes. Chaque histoire est différente, sans vraiment de redondance et on est souvent agréablement surpris de voir que certaines enquêtes sont liées entre elles, amenant souvent sur des révélations explosives lors de la dernière enquête de chaque jeu.

 

Le reproche principal que je ferais à la série, c'est que lors des procès, la présentation de preuves est parfois un peu tirée par les cheveux. Il est parfois rageant d'avoir pleins de preuves à disposition pour prouver une contradiction, mais il y en a qu'une seule qui marche, et parfois pas la plus pertinente. Cela m'a valu quelques grincements de dents et de nombreux essais et erreurs à tout présenter en désespoir de cause.

 

Quelques mécaniques de jeu m'ont un peu ennuyé aussi, notamment l'usage du Magatama, permettant de voir les secrets des gens. Dans l'absolu, l'idée est bonne, mais très souvent, cette action se déclenche alors que nous n'avons pas encore toutes les preuves en main pour débloquer ce secret. Ce qui donne lieu aussi à des essais et erreurs avant de se rendre compte qu'il faudra repasser plus tard. Ce qui est un peu dommage.

 

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"Hold it !" (Miles Edgeworth)

 

Pour finir, je dirais tout de même que j'ai préféré les épisodes avec Phoenix Wright en tant que héros. Appolo Justice est sympathique, mais n'a pas le charisme de Phoenix. Tout comme sa némésis, Klavier Gavin, n'a pas le charisme de Miles Edgeworth. Phoenix et Miles sont les deux personnages emblématiques de la série, amis / ennemis, qu'on adore voir s'affronter lors des procès. Je n'ai pas encore commencé le cinquième opus avec Miles en héros, mais d'après ce que j'ai vu, la partie procès n'existe plus. J'attends tout de même avec impatience d'y jouer, Miles étant un personnage que j'aime beaucoup.

 

Bref, Phoenix Wright est une très bonne série de jeux, facile à prendre en main, drôle, amusante et divertissante. Elle a quelques défauts qui peuvent être un peu casse-pieds, mais cette saga est tellement passionnante qu'on lui pardonne :). Je vous les recommande, en tout cas les trois premiers.

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