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3 juin 2012 7 03 /06 /juin /2012 12:36

http://www.babelio.com/couv/281_aj_m_5658.jpeg/!\ Attention, spoilers dans cet avis ainsi que dans le quatrième de couverture! Ne pas lire si vous ne souhaitez rien savoir ! Vous êtes prévenus. /!\


Quatrième de couverture : Ulcéré par la trahison d'Estrée d'Eodh, Cellendhyl de Cortavar, l'Agent des Ombres, tourne comme un fauve enragé dans la citadelle du Chaos. Piégé par son tempérament violent, condamné par Ellvanthyell, l'archimage du Chaos, il reçoit une terrible correction. C'en est trop pour Cellendhyl qui brise l'allégeance qui le liait à Morion, son maître. L'Ange est libre !


Poursuivi par les forces du Chaos, il se réfugie à Tygarde, palais de Priam, l'Empereur de Lumière. Il ne tarde pas à découvrir que Tygarde est peuplée de faux-semblants. Qui sont ses alliés ? Qui sont ses ennemis?


Saurait-il résister aux charmes que déploie l'Empereur pour obtenir son allégeance? Saura-t-il résister à la présence troublante de Constance de Winter? 


Tandis que l'Ange cherche à déjouer les pièges qui l'environnent, un tueur aussi insaisissable que mystérieux décime les colons des Terres du Nord, menacés par la colère des Pictes...


 

Avis : Quel plaisir de retrouver Cellendhyl après autant d'attente! Quel plaisir de retrouver l'agréable et fluide écriture de Michel Robert! Quel plaisir d'avoir réussi à trouver par hasard Guerrier des Lunes, ici au Québec (mais à 30 dollars le livre, ouille! Quand on aime, on ne compte pas hein!). Bref, je crois qu'avec ces quelques phrases, vous avez deviné que j'ai adoré ce livre (Oui, je sais, je suis très subtile).

 

Nous retrouvons Cellendhyl dans la citadelle du Chaos, tournant comme un lion en cage et en proie à de fortes émotions contradictoires. En effet, son amante, Estrée, a disparu, laissant derrière elle une lettre à Cellendhyl avouant qu'elle est la personne qui a assassiné Devora, son amour perdu. La révélation laisse Cellendhyl en proie à un forte colère intérieure le tourmentant jours et nuits. Malheureusement pour lui, son humeur massacrante est ressenti par de nombreuses personnes tandis que Mhargaret Melfynn manigance pour faire payer à Cellendhyl la mort de son fils adoré. Et elle y parvient en réussissant à piéger l'Ange (il se fait un peu avoir comme un bleu d'ailleurs). C'est la goutte de trop pour Ellvanthyell, père de Morion et dirigeant de la maison d'Eodh, qui inflige une punition humiliante et douloureuse à Cellendhyl. Mais, loin de faire plier l'Ange, celui-ci décide que la coupe est pleine et s'enfuit du Chaos, brisant les liens le liant à Morion. Libre, enfin...

 

Autant dire que le livre commence sur les chapeaux de roues! Et avec un petit regret : Estrée n'est pas présente (oui, j'adore ce personnage). Heureusement, ce regret est vite effacé grâce à notre Cellendhyl, au top de sa forme. J'adore personnellement quand il est de sale humeur et botte le train de nombreuses personnes uniquement pour se défouler :P. Malheureusement pour lui, il se fait un peu avoir comme un bleu (honnêtement Cellendhyl, même en pétard, tu aurais pu te méfier un peu!) et se fait mettre une magistrale raclée par Ellvanthyell laissant Cellendhyl en piteux état (au passage, Ellventhyell n'est pas bien fin non plus... Casser la tête d'un des meilleurs agents de son fils sans même l'interroger, c'était pas une bonne idée). Ni une, ni deux, Cellendhyl décide de prendre ses clics et ses clacs et de partir loin d'ici. Cela donne lieu à de belles scènes, notamment quand il court vers les portails avec des gardes aux fesses. Une fois les pistes brouillées, voici notre Ange qui part se mettre au vert chez son ami Rathe, histoire de se faire oublier.

 

C'est là où j'ai eu un peu peur que le livre se transforme en "Cellendhyl en vacances" mais heureusement, Michel Robert a bien géré cette partie plus calme dans le livre. Déjà, elle ne dure pas (pas de répit pour les anges) et puis, on retrouve avec plaisir Rathe et ses compagnons. Et surtout, Constance de Winter arrive et voilà Cellendhyl de nouveau en présence d'une belle femme. Et après une pause bien méritée auprès de ses amis, Cellendhyl repart avec Constance pour se retrouver à la cour de Priam. Avec tout ce que cela implique d'intrigues, de politiques et de machinations. La cour du Chaos en plus lumineux en réalité. En parrallèle, une sombre histoire de meurtres horribles dans les terres du Nord qui, on n'en doute pas pendant le livre, sera résolue par Constance et Cellendhyl.

 

Cellendhyl est une fois de plus égal à lui-même : fort avec ce côté fragile. Estrée a arraché son coeur et, à peine remis de sa douleur, Constance se retrouve sur sa route, parfaite pour lui. Autant ces parties de "on se tourne autour" sont souvent mal gérées par beaucoup d'auteurs qui ne savent pas se débrouiller avec ces sentiments, autant j'ai beaucoup apprécié de voir les hésitations de Constance et Cellendhyl, leur façon de se tourner autour. C'est bien écrit, c'est pas ridicule et surtout c'est ni trop long, ni trop court. Un grand bravo à l'auteur de ce côté. C'est agréable à lire et change du tout au tout après avoir lu des romances stéréotypées, trop rapides, voir même ridicules (suivez mon regard : livres de Bit-Lit).

 

Un autre grand bravo pour l'écriture des scènes d'actions. Habituellement, ce genre de scènes a souvent une écriture floue, peu précise, voir même complètement chaotique, donnant une impression de flou sur l'action. Ici, ce n'est pas le cas et l'écriture précise permet de se visualiser la scène sans aucune peine. C'est un vrai plaisir de lire les combats qui sont tout aussi bien écrits que les descriptions ou autres dialogues. En fait, je devrais dire que j'apprécie beaucoup la façon d'écrire de l'auteur : claire, précise tout en sachant être poétique et raffinée quand il le faut. Mention spéciale aux descriptions des repas et vins : cela donne l'eau à la bouche! Même les scènes de sexe se lisent bien, moi qui en fait une overdose en ce moment. Un petit reproche peut-être à ce sujet, je dirais qu'il y en a un poil trop dans ce livre mais je ne suis plus très objective sur le sujet (les scènes avec la Melfynn faisaient vraiment "bonus"). Mais, l'auteur a toujours mis des scènes sensuelles dans ses livres. Je mets donc ça sur le compte de mon ras-le-bol made in Laurell k Hamilton. Un autre reproche aussi, le personnage de Maurice me laisse perplexe. J'ai beaucoup de mal avec ce genre de personnage mystérieux qui arrive avec une prophétie, des pouvoirs immenses et la possibilité de sauver en un claquement de doigts Cellendhyl si il est trop en danger (ce n'est pas le cas dans le livre heureusement mais je me méfie de ce genre de personage ultra puissant).

 

Je ne rentrerais pas plus en détail dans l'intrigue car ce serait mal (comme croiser les effluves, c'est mal). J'avais deviné qui était le bad guy, parce que s'attarder sur ce personnage m'avait semblé louche (j'ai un radar à bad guy, c'est pour ça :P). La dernière partie du livre sur le territoire des Pictes est un concentré de pure action et est un régal à lire. Il est aussi vraiment plaisant de voir que, malgré ses pouvoirs de plus en plus puissants, Cellendhyll n'est pas surpuissant. Il peut encore se faire surprendre, blesser, malmener, être aux portes de la mort. La fin du livre est surprenante et j'ai vraiment hâte de lire la suite! De nombreuses pistes sont aussi lancées tout au long de ce tome et augure que du bon pour les prochains tomes. Que va faire le Chaos ? Poursuivre Cellendhyll sans relâche ou tenter quelque chose de plus subtil (et vicieux)? Où est Estrée? Que va-t-il se passer si elle recroise la route de Cellendhyl? Comment Cellendhyl va réagir maintenant qu'il a un nouveau maître? Et qu'en est-il des Ténèbres? Que manigance Arasul? Bref, pleins des questions dont j'espère avoir les réponses dans les prochains livres. Le 7ème tome est d'ailleurs en cours d'écriture et j'ai hâte de l'avoir entre les mains!

 

Catégorie Auteur Français

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 14:15

 

http://3.bp.blogspot.com/_o7DThJc09bE/TVMY5yFiYzI/AAAAAAAACPQ/G_bR_B_8MBI/s1600/Archangel%2527s%2BConsort%2BUK.jpgQuatrième de couverture : Une ancienne immortelle malfaisante se réveille pour réclamer son fils, l’Archange Raphael. Seule une seule chose se dresse sur son passage : Elena Deveraux, une chasseuse de vampires et la maîtresse de Raphael.

(Résumé d'Amazon.uk traduit par mes soins)

 

 

Précédents avis : Avis : Angels' Blood de Nalini Singh [VO] (Guild Hunter T1)

Avis : Archangel's Kiss de Nalini Singh [VO] (Guild Hunter T2)

 

 

 

Avis : Après un premier tome correct mais avec quelques défauts à mes yeux (histoire d’amour trop rapide, déception sur l’évolution de Raphael), après un très bon deuxième tome (bonne intrigue, approfondissement de certains personnages), c’est avec beaucoup de plaisir et de confiance que j’ai attaqué ce troisième tome. Les personnages principaux sont connus, l’univers présenté et mis en place, j’attendais donc avec impatience de me plonger dans une bonne intrigue comme celle du second tome. Au final, je suis sortie assez mitigée de ce tome.

 

Nous retrouvons Elena et Raphael qui roucoulent toujours autant. Elena est toujours en train de maitriser ses nouvelles capacités et l’utilisation de ses ailes. Son seul point noir à l’horizon ? Son père et sa famille, ses sœurs auxquelles elle tient malgré les conflits que cela engendre avec son père. L’histoire ouvre sur un meurtre horrible qui s’est déroulé dans l’école privée où se trouvent les deux sœurs d’Elena. Vu la brutalité du meurtre et l’identité du meurtrier, Elena soupçonne vite que cette histoire a un rapport avec elle. Au même moment, certains signes tout autour de la planète sont alarmants. Un ancien archange semble être en train de se réveiller, engendrant catastrophes surnaturelles et phénomènes étranges. Et ce ne serait pas n’importe quel archange, il s’agirait de Caliane, la mère de Raphael…

 

Autant dire que ce tome partait très bien et l’intrigue était vraiment alléchante. Un meurtre lié à Elena et sa famille, un ancien archange très puissant sur le point de se réveiller sans que l’on puisse savoir quoique ce soit sur sa santé mentale et ses intentions… Bref, c’était prometteur. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, la sauce ne prend pas. Autant l’intrigue tournant autour du meurtre dans l’école avance bien (toute la partie sur Elena et sa famille se lit très bien dans ce tome), autant elle finit trop tôt, laissant un gros passage à vide pendant le livre. On se retrouve à un moment sans avoir grand-chose à se mettre sous la dent, avec juste pour points d’actions, des événements où tout le monde dit « Olala c’est signe qu’un archange se réveille » mais où personne ne fait quoique ce soit au final car… Il n’y a pas grand-chose à faire à par attendre.

 

Je ne saurais pas mettre le doigt sur ce qui n’allait pas dans le rythme de l’histoire mais ça serait soit que l’intrigue policière s’est résolue trop vite, soit que tout le passage du réveil de l’archange (dont on devine sans peine qu’il s’agit bien de Caliane) est trop long. En plus d’être long, c’est un évènement auquel tout le monde assiste impuissant car, à part tenter de localiser le lieu de réveil et de faire des devinettes sur qui est en train de se réveiller, on ne peut pas dire que les anges agissent vraiment. Seul Lijuan prône d’éliminer Caliane dès qu’elle ouvrira un œil. Après tout, elle était bien folle dingue avant d’aller faire la sieste pendant quelques siècles, autant ne pas prendre de risque. Cela donne une sensation d’attente et d’impuissance pendant une bonne partie du livre où il ne se passe pas grand-chose.

 

Enfin si, il se passe des choses, mais on ne peut pas dire que cela soit très passionnant. Tous mignons qu’ils soient en jeune couple, force est de constater que ma tolérance aux scènes de sexe n’est plus vraiment haute, surtout quand j’ai l’impression qu’elles servent à remplir les pages. Et il y a beaucoup de scènes de sexe dans ce tome qui m’ont donné cette impression (en fait, toutes). On revoit aussi certains personnages secondaires comme Dmitri ou Illium mais, je ne sais pas, quelque chose ne passe pas. J’ai l’impression d’être maintenue dans un flou permanent concernant ces personnages secondaires (à vrai dire, tous les lieutenants de Raphael) comme si l’auteur cherche à disséminer des indices sur eux et leurs personnalités dans le but de les rendre mystérieux mais ça ne marche pas très bien. En plus de trouver ça mal amené, je trouve dommage que l’auteur continue à nous maintenir dans le flou sur ces personnages, c’en est presque désagréable (Dmitri m’a vraiment donné cette impression pendant tout le livre). Garder un peu de mystère, c’est bien, mais pas trop non plus hein… J’aime apprendre à connaître les autres personnages des livres, les secondaires, ceux qui ne sont pas désignés comme les héros (ici Elena et Raphael). Le seul personnage secondaire tirant son épingle du jeu est Lijuan. Elle est intéressante depuis le premier tome, elle était magistrale dans le second et retorse dans ce troisième tome. Ce personnage est un plaisir à lire et j’ai hâte de la revoir. Elena reste tout de même intéressante à suivre (heureusement, c’est l’héroïne) et tout ce qui tourne autour d’elle est bien amené et agréable à lire (la maîtrise de ses ailes, sa famille…). Par contre, Raphaël reste toujours beaucoup trop humain et trop peu angélique pour moi.

 

En fait, j’ai eu l’impression de lire une très longue introduction au tome 4, avec un rythme très inégal. Il y a certains passages où je me suis dit que c’était franchement inutile et peu intéressant. Seul le final tire son épingle du jeu et je loue la capacité de l’auteur à savoir faire des scènes de combat épiques sans tomber dans le brouillon. Nalini Singh sait faire des conclusions de livres satisfaisantes sans les bâcler comme certains auteurs le font trop souvent. Les pistes lancées par l’auteur à la fin du livre sont tout de même alléchantes, je vais sans doute me laisser tenter par le quatrième tome. J’en attends beaucoup, surtout après avoir pu constater que l’auteur pouvait faire du bon (le deuxième tome, toute l’histoire d’Elena et de sa famille, les personnages de Lijuan et Michaela). J’espère ne pas être déçue.

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 13:28

http://sephamael.files.wordpress.com/2010/07/blood_king_med_cover.jpgQuatrième de couverture : Après avoir failli se faire assassiner par son frère malfaisant, Tris doit prendre le contrôle de ses capacités magiques à invoquer les morts et rassembler une armée suffisamment grande pour reprendre le trône de son père. Mais ce n'est pas uniquement Jared que Tris doit combattre. Le mage sombre, Foor Arontala, planifie de ressuciter le Roi d'Obsidienne...

 

Mon précédent avis

Avis : The Summoner de Gail Z. Martin [VO] (Chronicles of the Necromancer T1)

 

Avis : Après la bonne impression que m'avait laissé le premier tome (malgré ses quelques points faibles), c'est tout naturellement que j'ai enchainé avec le second tome. Et bien m'en a pris car ce tome est la suite directe du premier tome, seul quelques heures séparent l'action du premier tome de sa suite. Autant dire que je suis bien contente d'avoir lu la suite avec le premier tome encore tout frais dans ma tête. C'est toujours un peu le souci avec les séries en plusieurs tomes dont l'action se suit directement, si tu laisses trainer, tu peux facilement te retrouver perdu dans la lecture du second tome, l'auteur prenant pour acquis que le premier tome a déjà été lu (et surtout pas oublié!)

 

Nous retrouvons ici Tris, Kiara, Jonmarc, Carina, Carroway et bien d'autres. Ils se retrouvent sous la protection et avec le soutien du Roi de Principality qui leur est reconnaissant d'avoir sauvé et ramené sa fille vivante, Berry. A partir du chateau du Roi, Tris va commencer à assembler une armée et à définir une stratégie pour reprendre le royaume de Margolan et de lutter contre son usurpateur de frère. Pour compliquer la tâche de Tris, Foor Arontala prévoit de ressuciter l'Obsidian King, qui avait semé mort et désolation pendant son règne avant d'être vaincu. Une course contre la montre s'engage alors, Tris doit absolument maitriser ses pouvoirs pour faire face à son frère et aux pouvoirs de Foor, tout en sachant que si il échoue, un terreur plus grande encore que son frère s'abattra sur le monde...

 

Nous retrouvons donc Tris et ses amis dans une relative sécurité au début de ce tome, mais face à un problème qui semble insoluble. Comment reprendre un royaume entier sans armée et sans alliés ? Une très grande partie du livre est consacrée à la construction de cette armée, à la recherche d'alliés, d'informations, de tentatives de contact, d'essais et d'échecs pour monter une armée pour reprendre le contrôle de Margolan. Vous allez me dire "Euh attends la Fée, une grande partie du livre ? Wtf mais ça doit être chiant!" Et là, je réponds "Et non, trois fois non! (même dix fois non car c'est encore mieux) Que nenni, vil pessimiste ! Cette partie est certes lente mais passionnante!" En effet, outre la mise en place d'une armée, il se passe tout pleins d'évènements qui nous plonge encore plus dans l'univers et l'histoire de ce monde et nous rapproche encore plus des personnages du livre. 

 

Déjà, notre petit Tris est devenu grand et commence à mieux appréhender son rôle et les responsabilités qui vont avec son statut. Et honnêtement, j'aurais pas aimé être à sa place à certains moments. C'est sans parler en plus de son entrainement magique (et j'aurais encore moins voulu être à sa place à certains moments car il prend VRAIMENT cher). Si Carina n'avait pas été là pour sauver la peau de Tris, le livre se serait arrêté bien vite. Car Tris prend cher, son entrainement est dur, ses responsabilités écrasantes, ses inquiétudes quand à la réussite de ses plans sont compréhensibles, il s'attaque à très gros et très puissant. J'aime Tris, vraiment. C'est un très bon héros. Il est puissant, mais pas imbattable, au contraire. Il lutte pour sa vie plus d'une fois et n'est vivant que grâce à ses décisions et la présence de ses amis et alliés. Et il en est conscient. Il est suffisamment tourmenté par l'ampleur de la tâche qui l'attend sans non plus passer son temps à chouiner. Il gagne en maturité et en assurance dans ce tome mais tout en restant conscient que ses chances de réussite sont minces.

 

Côté personnages secondaires, Carina et Jonmarc sont toujours aussi mignons même si Carina aurait bien mérité quelques paires de claques à un moment. Heureusement, mes envies de la secouer sont passées quand elle a enfin compris qu'elle était amoureuse de Jonmarc, mettant fin à la fausse attente de les voir enfin en couple. Jonmarc me plait toujours autant de par son petit côté baroudeur au grand coeur et pour sa sensibilité bien cachée derrière ses airs d'ours bourru. C'est toujours un plaisir de lire ses passages. Idem pour le barde Carroway, la petite pointe d'humour du livre, qui est bienvenue car la tension est vraiment palpable tout au long du livre. On revoit aussi plus en détail Soterius, un peu mis de côté dans une grande partie du premier tome, mais qui a droit à son heure de gloire et à une scène très bien écrite. Je reste toujours très réservée quand à Kiara. Je sais bien que c'est censé être l'héroine, mais elle me parait tellement fade que je n'arrive pas à l'apprécier. D'autant plus qu'elle ne sert pas à grand chose, à part à faire des calinous à Tris (et tout bien tout honneur, on n'est pas dans du girl porn!). Une mention spéciale aux vayash moru, notamment Gabriel et son comparse, qui n'avaient pas été très développés dans le précédent tome et qui ont droit à plus d'importance dans ce tome.

 

L'histoire de ce tome peut paraitre lente mais elle est en réalité très dense. Il se passe beaucoup de choses et on n'a pas le temps de s'ennuyer. C'est sûr que si vous aimez l'action à tout va, la première partie du livre risque d'être difficile à passer, mais personnellement, je l'ai beaucoup aimé. J'y ai retrouvé ce petit côté partie de jeu de rôle que j'avais tant apprécié dans le premier tome avec le côté stratégiste que peuvent avoir les joueurs qui se préparent pour un évènement majeur. Pour les amateurs d'action, la seconde partie en regorge avec tout ce qu'il faut de combats, voyages et magie. J'ai eu peur à un moment de revoir l'auteur tomber dans le même travers que dans le premier tome en utilisant la Déesse à tout va. Heureusement, passée ma première frayeur, la Déesse ne s'invite pas à tout bout de champs dans le livre et laisse les héros être maîtres de leur destin. Je tiens aussi à souligner que les combats finaux sont de vraies réussites et un plaisir à lire tant ils m'ont tenus en haleine.

 

Une déception cependant dans ce tome, et sûrement pas des moindres, c'est le côté trop caricatural des méchants. Foor et Jared, même combat : ils rivalisent de monstruosités, de sadisme et de décisions sans queue ni tête uniquement motivées par le fait qu'il faut qu'ils prouvent qu'ils sont méchants, au risque de tomber dans la surenchère et la caricature. C'est le cas ici et cela donne une vision un peu trop manichéenne : les gentils tout gentils et les méchants cro cro méchants. J'aime un peu plus de subtilité et d'intelligence chez les bad guy. J'ai toujours trouvé extrêmement cons les méchants qui agissent comme des gros sadiques en martyrisant/tuant/torturant/violant tout ce qui bouge. C'est le meilleur moyen pour vider son pays de ses habitants (ceux qui ne sont pas morts fuyant le tyran) et de se retrouver tyran du néant ("ouais c'est moi le chef ! Il reste 3 paysans dans mon royaume mais c'est pas grave car je suis trop méchant! hinhinhin!"). Il n'y a pas besoin qu'un bad guy soit une caricature sadique pour qu'il soit méchant. Le personnage de Jared est tellement caricatural qu'il en devient presque ridicule et, je n'aime pas ça chez un méchant. Bref, un peu plus de nuance de gris dans ce monde de noir très noir.

 

Pour finir, j'ai vu qu'il existait encore deux tomes à cette série mais je me demande sincèrement sur quoi portent les deux tomes car pour moi, la fin de ce tome est une bonne fin en soi, pouvant clôre sans souci l'histoire de Tris. Je vais sans doute les lire car j'ai beaucoup apprécié the Summoner et the Blood King malgré leurs défauts.

 

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Catégorie : Livre de Fantasy

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 12:27

http://origin.kaboodle.com/hi/img/c/0/0/171/9/AAAADGzoMIwAAAAAAXGbcw.jpg?v=1312570678000Quatrième de couverture : La séductrice de la Cour La Belle Coeur a trouvé son partenaire en la personne de Tristan, un Chevalier de la Table Ronde, qui n'a pas peur du sang et du désir. Unissant leurs forces pour combattre un mage loup-garou, ennemi juré d'Arthur, ils doivent risquer leurs vies tout en apprivoisant leurs désirs naissants.


La situation devient encore plus explosive quand un jeune loup-garou est assassiné et que le Direkind pense qu'Arthur est le tueur...


(Traduction par mes soins)


 

 

 

 

 

Mes précédents avis sur la série

Avis : Master of Wolves d'Angela Knight [VO]

Avis : Master of swords d'Angela Knight [VO] (Mageverse T4)

Avis : Master of Dragons d'Angela Knight [VO] (Mageverse T5)

Avis : Master of Fire d'Angela Knight [VO] (Mageverse T6)

Avis : Master of Smoke d'Angela Knight [VO] (Mageverse T7)

 

 

Avis : Il y a des séries que l'on ne peut plus s'empêcher de lire et dont on dévore les livres avec appétit. Je ne saurais pas dire pourquoi s'accroche autant à cette série mais c'est ma petite friandise, mon petit péché mignon. L'univers, les personnages, l'écriture et, aussi étrange que cela puisse paraitre pour de la romance paranormale, l'histoire (oui oui, je sais c'est fou !), bref tous ces ingrédients font que je n'arrive plus à décrocher de cette série alors que je suis de plus en plus lassée de ce genre littéraire.


Comme le précédent tome nous le laissait entendre, notre héroine de ce tome est Belle, majae (sorcière) et séductrice attitrée de la Cour depuis des millénaires, chargée d'amener les vampires en possession de leurs pouvoirs. C'est une responsabilité très dangereuse et lourde de conséquences car une erreur de sa part peut conduire à la folie des potentiels vampires, voir à sa propre mort. Belle est fatiguée de ce rôle, qu'elle a pourtant tenu à la perfection pendant des siècles et a demandé à être assigné à des enquêtes de terrain histoire de respirer un peu (et de réfléchir à son avenir). C'est ainsi qu'elle se retrouve à devoir travailler en tandem avec Tristan, Chevalier de la Table Ronde. Et Belle n'en est pas ravie car, malgré son physique de rêve, Tristan a un caractère épouvantable et une réputation de tombeur de ses dames...


L'histoire commence alors que Belle et Tristan sont appelés à enquêter sur la mort d'un jeune loup-garou. La tension entre le Mageverse et le Direkind est à son comble alors que le couple observe le lieu du crime, certains loups-garous accusant Arthir d'être responsable de ce meurtre. Mais la victime se révèle vite être un jeune homme sans histoire tandis que Belle et Tristan relèvent sur les lieux du crime des indices troublants, indices indiquant qu'un membre du Mageverse serait à l'origine de ce meurtre...


Une fois de plus, l'histoire démarre sur les chapeaux de roues pour ne pas s'arrêter, nous tenant en haleine jusqu'aux dernières pages du livre. Il y a peu de révélations ou de surprises (bien que je n'avais pas vu venir un certain évènement) mais il y a de l'action à gogo! J'étais tellement prise par l'histoire que j'ai sauté les quelques pages des scènes de sexe obligatoires. J'avais trop hâte de savoir la suite, au diable les galipettes! Une fois de plus, Angela nous happe dans son univers et nous fait vivre des aventures trépidantes, des scènes d'actions bien écrites avec des personnages hauts en couleurs.


Belle est une battante, une magicienne hors paire avec son caractère. J'ai beaucoup accrochée à elle et à son côté "vieille routarde". En effet, ce n'est pas une débutante et cela se ressent dans ses actions et ses décisions. Tristan est dans la même veine, un vieux briscard, guerrier aguerri et sûr de sa force. Il a bien évident un sale caractère et un passé sombre comme tout bon mâle attirant de romance paranormale (mais ça, je m'en suis doutée rien qu'en lisant le quatrième de couverture :p). Avoir deux personnages puissants et expérimentés donne lieu à des combats et enquêtes plus épiques et ce n'est pas du tout désagréable à suivre, surtout avec l'histoire qui monte en puissance. Cela change des petits jeunes qui découvrent leurs pouvoirs balbutiants. 


A côté de Belle et Tristan, on recroise avec plaisir pleins de personnages croisés dans les précédents tomes (dont certains qui ont eu droits à leur propre tome). On revoit aussi avec plaisir Miranda, qui malgré sa présence dans le livre, reste encore un peu sous exploitée (mais je pense que le prochain tome lui sera consacré). On a aussi droit à l'introduction d'un nouveau personnage, Justice, un garou flic, qui sera sans nul doute le futur loulou de Miranda.


Pour finir, un petit mot sur le grand méchant, le fameux Warlock, qui décidément, s'en sort toujours. Il est vraiment coriace et arrive toujours à retourner la situation à son avantage. Pour le moment, cela reste encore raisonnable mais il ne faudrait pas non plus qu'il continue à s'en sortir aussi facilement car cela risquerait de lasser. Cependant, il tient vraiment bien son rôle, se révélant plus machiavélique et rusé que jamais, et surtout pleins de ressources. Bref, un bon méchant, mais attention à ce que son arc d'histoire ne traine pas trop en longueur, au risque de lasser le lecteur (moi).


Bref, je crois que vous commencez à avoir l'habitude mais je suis sortie une fois de plus ravie de ma lecture. Le prochain tome "Master of Darkness" sort en août et je vais me jeter dessus comme une affamée sur une barre de chocolat :p Je continue à vous recommander cette série, je n'arrête pas d'être surprise par la qualité de son histoire et de son univers.


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Catégorie : Auteurs Nord-Américains

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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 22:55

http://images.wikia.com/dresdenfiles/images/e/ee/DF02-FoolMoon-2001paperback.jpgQuatrième de couverture : Les affaires n'ont pas été bonnes. Ok, les affaires ont été au point mort. Et même pas dans le genre mort-vivant. Vous pourriez penser que Chicago proposerait un peu plus d'action pour le seul magicien professionnel dans le bottin. Mais récemment, Harry n'a pas été capable de récupérer n’importe quel type de boulot, magique ou ordinaire. Mais au moment où il semblerait qu'il ne puisse plus se payer son prochain repas, un meurtre se produit et celui-ci requiert son champ d'expertise surnaturel. Un corps brutalement mutilé. Des empreintes de pattes étranges. La pleine lune. Faites trois essais et les deux premiers ne comptent pas…...

(Traduction faite par mes soins)

 

Avis : Après l’excellente impression que m’avait laissé le premier tome des aventures d’Harry Dresden (cf Avis : Storm Front de Jim Butcher [VO] (The Dresden Files T1) ), j’avais vraiment hâte de lire la suite. C’est donc tout naturellement que j’ai choisi le second tome des Dresden Files pour ouvrir le défi lecture 2012.


Le tome commence de manière plutôt mystérieuse avec Harry discutant avec une amie autour d’un repas. Cette amie, magicienne aussi, l’interroge sur un cercle magique avec insistance mais Harry ne lui révèle pas tout… Trop dangereux à manipuler pour la jeune magicienne qu’elle est… Elle dit s’y intéresser par curiosité malgré les doutes d’Harry et il la laisse finalement partir sans toutefois lui avoir donné les informations les plus sensibles sur ce cercle. Mais Harry n’a pas le temps de se poser des questions car Karrin Murphy l’appelle pour lui demander ses services : un meurtre a eu lieu et elle soupçonne que le responsable ne serait pas humain au vu des indices retrouvés sur place…


Après avoir exploré un peu l’univers d’Harry Dresden dans le premier tome, on commence à s’intéresser de plus près à certaines créatures fantastiques. Fool Moon est, comme son titre l’indique presque, consacré aux loups-garous. Et comme le premier tome, Fool Moon commence sur les chapeaux de roues bien que l’on devine très rapidement que les loups-garous vont peupler ce tome. Premier point que j’ai apprécié, c’est de voir qu’il y a pleins de différentes sortes de loups-garous. Cela change et permet d’introduire un peu plus de subtilités dans l’enquête. Deuxième point, ce tome est une fois de plus sans temps mort et nous propose des scènes vraiment impressionnantes et pleines de tensions. La scène du commissariat est vraiment une des meilleures scènes d’actions que j’ai pu lire. Troisième point, cela reste une fois de plus extrêmement agréable à lire, avec d’excellents dialogues et une intrigue solide. Cependant, comme le premier tome, des lecteurs attentifs et aguerris devineront sans doute avant de le lire certains points clés de l’intrigue. Mais, même quand on a déjà deviné ce qui allait se passer, la lecture reste tout de même prenante tant ce livre est un très bon divertissement.


Je ne vais pas parler trop de l’intrigue mais elle est agréable, pleine d’action, prenante bien que j’ai vu venir à cents bornes quelques rebondissements (comme deviner le grand méchant).  Je vais un peu m’attarder par contre sur certains bémols concernant surtout les personnages.


Commençons par Harry. Je l’adore toujours autant. C’est vraiment un héros comme je les aime même si parfois il prend certaines décisions en dépit du bon sens (et qui lui vaut de se retrouver dans un sale pétrin à un moment). Une fois de plus, il s’en prend plein la figure et une fois de plus, il se sort avec brio de situations épineuses. J’ai beaucoup aimé la fin de ce tome, notamment avec les questions morales qu’il se pose sur lui-même suite à certaines de ses actions (ou comment rester vague en tentant de ne pas spoiler :P). Comme toujours, Harry a d’excellents dialogues et on revoit aussi avec plaisir une séance de fabrication de potions (et Bob le crâne par la même occasion, toujours aussi excellent). De nombreuses questions sur ses parents sont soulevées dans ce tome, notamment lors de la scène avec le démon qui, au passage, est très bonne. Par contre, je trouve un peu dommage ce côté « seul contre tous » qu’Harry a souvent. On voit pourtant dans ce tome, grâce à Susan, qu’il peut compter sur certaines personnes et qu’il ne devrait pas être aussi réticent à appeler à l’aide car malgré ses pouvoirs, il en a souvent besoin.


Susan m’a réellement surprise dans ce tome, dans le bon sens. J’étais restée avec l’impression qu’elle était une journaliste ambitieuse prête à tout pour ses scoops et qu’elle sortait avec Harry juste pour sa carrière. Hors, on se rend compte que, certes, elle reste une journaliste ambitieuse, mais elle nourrit des sentiments envers Harry et surtout elle a confiance en lui et son jugement. Et c’est bien la seule. Elle ne lui pose pas de question, reste auprès de lui et l’aide envers et contre tout. J’ai été réellement touché par ce personnage que je n’imaginais pas aussi amoureuse d’Harry.


Étonnamment, Marcone est de retour dans ce tome. Je ne pensais pas revoir ce personnage et je suis plutôt contente de sa réapparition. J’aime beaucoup Marcone, le patron de la pègre locale et les relations qu’il entretient avec Harry. Certes, c’est un « bad guy » mais c’est aussi une des rares personnes qui a confiance dans les pouvoirs d’Harry au point de vouloir l’embaucher. C’est une personnalité intéressante, un personnage comme je les aime et un battant. J’ai hâte de voir comment vont évoluer les relations entre lui et Harry.


J’ai beaucoup parlé de confiance dans ces précédents paragraphes car c’est de confiance en Harry dont manque cruellement Karrin Murphy. J’avais eu une sensation peu agréable avec ce personnage dans ce premier tome, mais j’avais laissé filer, laissant le bénéfice du doute au personnage. Après tout, malgré sa réticence à accepter le surnaturel, elle était plutôt sympathique et j’avais trouvé Harry pas très correct avec elle, la mettant dans une mauvaise position. Mais dans ce tome, je l’ai trouvé juste antipathique et désagréable. Elle ne cesse d’appeler Harry à l’aide pour finalement l’accuser deux pages plus tard d’être le responsable de tout (les meurtres, la mort de bébés chatons, la faim dans le monde…) et de vouloir l’arrêter en boucle (y compris pendant certaines situations tendues histoire de donner un peu de cohérence au personnage… *ironie inside*). Pour le personnage qui se veut le « partenaire » d’Harry dans l’histoire, ça la fout un peu mal. Je peux comprendre les réticences à croire à un univers plein de magie, je peux comprendre le scepticisme de Murphy face aux pouvoirs et révélations d’Harry. Mais je ne comprends pas son manque flagrant de confiance en Harry alors qu’il lui a prouvé plus d’une fois qu’il pouvait être fiable malgré ses réticences à communiquer. Il tente de faire des efforts sans pour autant mettre Murphy en danger et il n’est récompensé que par de la suspicion. Cependant, dans les moments extrêmes, elle reste tout de même loyale à Harry mais la scène entre Murphy et Harry lors du combat final est très révélatrice. Harry n’a plus confiance en Murphy car elle-même ne lui fait plus confiance et elle le lui montre bien…  Murphy m’a beaucoup déçue et il va être difficile pour elle de remonter dans mon estime.


Enfin, même si ce tome m’a beaucoup plût, je trouve quand même ce deuxième tome moins réussi que le premier. Il faut dire que les loups-garous sont des créatures que je n’aime pas spécialement, les scénarios et intrigues tournant autour d’eux sont souvent moins complexes et moins intéressants de mon point de vue. De plus, j’ai du mal à trouver les loups-garous charismatiques (et le charisme est quelque chose d’important pour que je puisse apprécier un personnage). Bref, les loups-garous, je trouve ça fade. Pas de chance, ce tome était (j’espère) le quota loup-garou que l’on retrouve chez toute littérature d’urban fantasy. Cela reste un très bon tome qui divertit comme il faut mais il était tout de même un cran en dessous de Storm Front. Je terminerais tout de même par un « Vivement la suite! » Maintenant que les loups-garous sont passés, on va pouvoir retourner à des créatures plus intéressantes de mon point de vue !


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Catégorie : Auteurs Nord-Américains

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 10:12

Un défi se termine et un autre commence...

 

Pour retrouver toutes mes chroniques du Défi Lecture 2011 en un clic : Défi Lecture 2011 - Résumé des avis

 

J'ai terminé le Défi Lecture 2011 (malgré un déménagement et un énorme manque de temps par moment) avec un mois d'avance, ce qui est pas mal. Cependant, j'ai dû faire des concessions sur mes lectures et l'épaisseur de certains livres pour pouvoir terminer ce défi et surtout terminer certaines catégories (*kofkofclassiqueskofkof*) . J'ai bien râclé les fonds de tiroirs pour terminer les classiques (et j'ai même ressorti mon arme secrète avec la Comtesse de Ségur).

 

J'ai aussi découvert des séries que je vais continuer avec plaisir comme Chronicles of the Necromancer de Gail Z Martin et The Night Angel de Brent Weeks. Je vais aussi continuer avec une immense satisfaction la série des Master d'Angela Knight, romance paranormale à l'univers farfelu. Je sais aussi que Patrick Rothfuss n'est pas sur ma liste des séries à suivre, vu le navet qu'était The Name of the Wind.

 

C'était bien sympathique mais clairement, 26 livres à l'année, ça a demandé un peu de stratégie pour pouvoir tout caser. C'est avec soulagement tout de même que je le termine, mes dernières semaines ayant été infernales, j'avais très peu de temps pour lire (voir pas du tout...) et sachant que je risque d'avoir ce genre de période assez régulièrement, j'appréhendais beaucoup le Défi 2012.

 

Cependant, il semblait plutôt pas mal au premier coup d'oeil : 20 livres, un Fantasy imposé (fingers in the nose), un SF imposé (fingers in the nose). Mais je me suis rapidement rendue compte que les catégories existaient encore, juste remaniées.

 

Pour découvrir le Défi Lecture 2012 : Défi Lecture 2012 - Présentation

 

J'ai longuement hésité avant de m'inscrire à ce nouveau défi pour plusieurs raisons. Déjà, je le trouve tout aussi restrictif que le précédent mais d'une manière différente. Restreindre une bonne partie du défi à la nationalité des auteurs peut poser problème et limiter les choix de lectures. Par exemple, je lirais bien la suite de la série Guild Hunter de Nalini Singh mais, pas de chance, elle est néo-zélandaise. On ne peut pas dire que cette série soit très Fantasy ou encore SF. Peut-être en essayant de la caser dans la catégorie Auteurs Morts (oooh je plaisante hein!). Par contre, Justina Robson a le bon goût d'être anglaise, pour mon plus grand bonheur. De plus, j'ai une tonne de suite de séries à lire, certaines séries comportant plusieurs tomes. Je n'aime pas laisser traîner des séries trop longtemps, surtout quand les tomes sont des suites directes (et non des histoires séparées mettant en scènes le même héros). Hors, la restriction de "un auteur chroniqué, pas possible de chroniquer d'autres livres de cet auteur", bloque vraiment la lecture de plusieurs tomes d'une même série d'affilée.

 

Du coup, je vais participer au Défi Lecture 2012, mais je vais faire ça à mon rythme. Si je le termine, tant mieux. Sinon, c'est pas comme si cela impliquait grand chose de toute façon. Ma lecture doit rester un plaisir et je vais faire passer mon plaisir avant le challenge cette année.

 

Pour conclure, voici mes prévisions de lecture pour l'année :

 

- La suite des Chronicles of the Necromancer de Gail Z Martin (encore 3 tomes bien épais)

- La suite de The Night Angel de Brent Weeks

- La suite de la série des Master d'Angela Knight (Ouiiiii! Vous n'allez pas y échapper! :p)

- La suite de la série Guild Hunter de Nalini Singh

- La suite de la série Quantum Gravity de Justina Robson

- La suite des Dresden Files de Jim Butcher

- La suite de la série des livres Shadowrun de Robert N Charrette

- La suite de Jaz Park de Jennifer Rardin (cool pour mon quota d'auteurs morts)

- Et Edgar Allan Poe (quota auteurs morts bis)

- Et Lovecraft (quota auteurs morts ter)

 

Et je ne doute pas que d'autres vont s'ajouter à la liste pendant l'année prochaine!

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 15:06

http://alekcristea.files.wordpress.com/2011/08/the-summoner.jpgQuatrième de couverture : La vie confortable de Martris Drayke, second fils du Roi Bricen de Margolan, est bouleversé quand son demi-frère plus âgé, Jared, et le mage noir de Jared, Foor Arontala, assassinent le Roi et prennent le trône. Tris est le seul membre de la famille royale encore en vie, à l'exception de son traitre de frère. Tris s'enfuit avec trois de ses amis : Soterius, Capitaine de la Garde, Carroway, le maître barde de la Cour et Harrtuck, un membre de la Garde Royale. Tris garde un lourd secret. Dans un monde où les esprits marchent au grand jour et influencent les affaires des mortels, il soupçonne qu'il pourrait être le mage héritier des pouvoirs de sa grand-mère, Bava K'aa; jadis la plus grande sorcière de son époque. Une telle magie ferait de Tris un Summoner, le plus rare des dons magiques, capable d'arbitrer entre les vivants et les morts.

(Traduction faite par mes soins)

 

Avis : J'avais offert ce livre à mon Caribou, intriguée par les pouvoirs du héros. En effet, Chronicles of the Necromancer annonce la couleur : le héros a des pouvoirs de nécromancie. Hors, on ne peut pas dire que les héros avec ce genre de pouvoirs courent les rues. Les nécromanciens sont plutôt, dans de nombreux livres de fantasy, des antagonistes aux héros, des êtres malfaisants qui manipulent la mort. Du coup, avoir un héros nécromant est loin d'être commun et j'étais curieuse de voir comment l'auteur s'en sortait. C'est donc tout naturellement que je lui ai piqué son livre pour le lire et ainsi clore le défi lecture. Et oui, je termine le défi lecture 2011 avec ce livre!

 

Le quatrième de couverture ne raconte pas de bobards (pour une fois!) et donne un bon aperçu du début du livre. Martris (surnommé Tris par ses amis) est le second fils du Roi Bricen de Margolan, un Roi juste et bon, apprécié de son peuple et des royaumes voisins. Il mène une vie oisive mais loin d'être tranquille. En effet, mui et sa petite soeur, Kait, subit régulièrement les sauts d'humeurs de son demi-frère plus âgé, Jared, l'héritier du trône. Lors d'une soirée de festivité, honorant les morts dans le royaume et permettant aux fantômes des disparus de marcher parmi les vivants, Jared, avec la complicité du mage Foor Arontala, assassine le Roi ainsi que la Reine et Kait, la petite soeur de Tris. Celui-ci, témoin de l'assassinat, s'échappe non sans mal de la ville avec quelques amis : Soterius le capitaine de la garde, Carroway, le barde le plus en vu de la Cour et Harrtuck, un garde fidèle au Roi. Avec les assassins de Jared sur ses talons, Tris tente de se rendre dans le royaume de Dhasson au nord de Margolan pour y trouver du soutien et de l'aide mais aussi pour recruter une armée et reprendre le trône à son frère alors que Tris se rend compte qu'il maîtrise des pouvoirs jusque là insoupçonnés...

 

Ma plus grand interrogation sur ce livre concernait les pouvoirs du héros. Comment rendre sympathique une personne capable de manipuler les morts, ressuciter les cadavres et autres joyeusetés peu ragoûtantes? Et bien en touchant aux morts qui ne sont pas cracra, les fantômes. En effet, Tris peut voir les fantômes à volonté et même communiquer avec eux contrairement au commun des mortels. On peut plutôt utiliser Spirit Mage plutôt que nécromancien pour qualifier ses pouvoirs (pour le mment, mais j'y reviendrais). Du coup, pas d'armée de zombies ou autres squelettes décharnés, juste des fantômes plus ou moins sympathiques. Après tout, les fantomes sont aussi des morts. De plus,la progression dans la montée en pouvoir de Tris est très, très bien faite. Il débute juste, commençant avec juste quelques bases de magie pour monter en puissance de manière graduelle pendant tout le livre. Est-il sourbourrin pour autant? Absolument pas et c'est tant mieux. Il tâtonne, il découvre et fait des erreurs. Toutes les scènes où il interagit avec un (ou plusieurs) fantômes sont très bonnes car il a le pouvoir, le potentiel, mais il ne sait pas comment l'utiliser correctement, faisant juste par instinct. Parfois, ça marche. Parfois, ça frôle la catastrophe et la mort. En cela, Tris est vraiment très très intéressant. 

 

Le livre repose pour une très bonne partie sur les épaules de Tris et sur ses pouvoirs et son apprentissage. Là où ça aurait pu être lourd et chiant (il faut le dire), l'auteur se débrouille pour rendre tout cela agréable à lire. De plus, Tris est terriblement attachant. Il n'est pas un surhomme, loin de là et l'utilisation de ses pouvoirs le laissent souvent plus vulnérable qu'autre chose, et il passe plusieurs fois pas loin de la mort. De plus, ses pouvoirs sur les morts sont à double tranchant et on voit se profiler la tentation de pouvoir qu'il aura forcément à un moment où à un autre. Il refuse de sombrer dans le mauvais côté de ses pouvoirs car forcer une âme non consentante à rester dans le monde est contre toutes les lois morales de ce monde. Cependant, la scène où il apprend, durement, cette règle, est extrèmement bien faite et très ambïgue car, à ce moment là, il pensait agir bien... Les implications possibles de ces pouvoirs et de comment il va les utiliser donnent des possibilités vraiment intéressantes et rende le personnage imprévisible car on ne sait jamais si il risque de basculer et je suis sûre que se présentera à lui la tentation du pouvoir à un moment ou à un autre. Tris est un héros aux pouvoirs ambïgus qu'il maîtrise mal, mais résolu à rester du bon côté et profondémment bon, pour le moment. J'ai hâte de voir comment il se débrouillera dans les situations extrêmes pouvant mettre en péril toutes ses bonnes résolutions. En tout cas, c'est un héros comme je les aime : dynamique, courageux, avec ses forces et ses faiblesses, pas un surhomme mais quelqu'un qui fait de son mieux.

 

A côté de Tris, un personnage sort du lot, Jonmarc Vahanian. Il faut toujours un mercenaire au grand coeur et il remplit parfaitement le rôle. Bourru, drôle, râleur, baroudeur, bagarreur et hors la loi, il m'a furieusement fait penser au célèbre Han Solo (mon amour de petite fille mais chut!). Il a bien évidemment un lourd passé qui lui ont laissé des blessures morales (c'est obligatoire pour les mercenaires au grand coeur) et il travaille pour l'argent au début, mais finalement, l'argent devient accessoire (quand je vous dis que c'est Han Solo!). Par contre, force est de constater que le reste des personnages est beaucoup plus classique et moins marquant. Carroway tire un peu son épingle du jeu tout comme Carina. Mais Soterius et Harrtuck sont vraiment trop basiques et un peu transparents (Ils disparaissent d'ailleurs vers la moitié du livre, comme si l'auteur ne savait pas trop quoi en faire. Ils ne m'ont pas manqué d'ailleurs). J'ai été déçue par Kiara. Elle a pourtant tout pour me plaire : elle sait se battre, elle est indépendante, elle est courageuse mais elle manque de saveur. C'est dommage car elle est indéniablement désignée comme étant l'héroine avec Tris. Peut-être est-ce parce qu'elle arrive un peu tard dans le livre et, il faut le dire, comme un cheveu sur la soupe? En tout cas, je ne suis pas convaincue par le personnage.

 

Par contre, l'univers est très sympathique. On sent que l'auteur y a apporté un soin particulier. On visualise très bien la carte de l'univers avec les différents royaumes et gouvernements, les différentes factions. La religion est très présente et bien expliquée : il existe une déesse avec huit aspects différents, quatre "positifs" et quatre "négatifs". De plus, on sent que l'univers est vivant et qu'il y a des gens qui vivent dedans, pas comme dans certains livres où on a l'impression qu'il n'y a personne qui y vit. Rien n'est jamais décrit en long, en large et en travers mais l'univers vit avec ses marchés, ses foires, ses fêtes, ses religions, ses gens du commun, ses caravanes, bref l'univers est vivant tout au long du livre. Ce n'est peut-être pas grand chose pour beaucoup, mais souvent je me suis demandé si certains univers étaient vraiment peuplés ou si ils accueillaient uniquement les héros et leurs ennemis.

 

C'est assez drôle car pendant toute ma lecture; j'ai eu l'impression de lire un résumé d'une partie de jeu de rôle avec ses forces et les faiblesses du Maitre du jeu (en l'occurence l'auteur). Pour moi, rôliste, je retrouve déjà les archétypes de classes à travers les personnages, ce qui donne un groupe plutôt équilibré : le healer, le mage, les guerriers, le barde... De plus, certaines scènes sont très rôlistiques et auraient tout à fait leur place autour d'une table de jeu de rôle. Mais il y a aussi quelques travers avec notamment quelques ressorts scénaristiques un peu trop utilisés par un auteur/MJ en manque d'inspiration. Ainsi, j'ai trouvé que la Déesse intervenait un peu trop souvent quand ça arrangeait l'auteur. Une fois ça va, deux fois, passe encore, mais au bout de quelques fois de plus, tu te dis que l'auteur a trouvé un prétexte bien facile pour aider/aiguiller ses personnages/joueurs en détresse. C'est aussi la même chose pour les rêves et autres augures, ce qui gâche un peu le plaisir parfois. On sait plusieurs pages à l'avance que Tris et Kiara vont se retrouver à un endroit précis et quand les personnages tentent de dévier de la route, l'auteur/MJ se charge de leur rappeler via différents augures/rêves/visions/personnages mystérieux que c'est ICI qu'ils doivent se rendre et pas ailleurs. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à certains MJ qui agissent de la même manière avec leurs joueurs dans une partie de jeu de rôle. J'ai aussi lu quelques avis sur le net reprochant que les romances du livre étaient trop flagrantes. J'ai envie de répondre, oui c'est vrai, mais franchement, c'est pas très grave. Oui, Tris et Kiara vont finir ensemble. Oui, Jonmarc et Carina vont finir ensemble. On le devine vite, et alors?

 

Cependant, malgré ces quelques soucis, c'est un très bon livre. ll n'est pas parfait certes et comporte certains erreurs d'auteur/maitre du jeu débutant mais Tris est un héros qui vaut la peine d'être connu et certaines scènes sont vraiment brillamment écrites, rattrapant les quelques faiblesses scénaristiques de l'auteur. Je pense notamment à la scène de l'auberge, brillante, ainsi que la scène avec le fantôme près du puit, qui sont les deux scènes qui m'ont le plus marqué. C'est un livre de fantasy bien sympathique et agréable à lire pour les amateurs, avec une connotation très rôlistique qui m'a beaucoup plu, donnant l'impression de lire une partie de jeu de rôle.

 

Si je n'avais pas eu deux semaines de folie au boulot, je l'aurai fini bien plus tôt que ça. Mais c'est avec beaucoup de fierté que j'annonce que cet avis est mon dernier pour le challenge lecture. Je suis bien partante pour un autre l'année prochaine. Heureusement, celui de prévu sera moins fourni que celui-ci et c'est tant mieux. Non pas que je n'ai pas aimé celui-ci mais soyons honnête, les classiques, les pièces de théatre, les one-shots et surtout les Harlequins, c'est bien mais que de loin :D

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18 novembre 2011 5 18 /11 /novembre /2011 21:12

http://www.decitre.fr/gi/21/9782290310021FS.gifQuatrième de couverture : Le baron de Rocheronde n'est plus. Et, selon la coutume, son fils Agone doit lui succéder. Or, peu enclin à suivre les traces de son père, guerrier sanguinaire impitoyable, celui-ci se destine à une vie d'érudit itinérant. Agone accepte néanmoins la dernière requête du défunt : passer une semaine au collège occulte de Souffre-Jour, où d'éminents maîtres d'armes et de magie initient aux arcanes de puissants pouvoirs. Là, il va découvrir le sens de sa destinée... Alors que grandissent menaces extérieures et conspirations fomentées par les adeptes du Cryptogramme-Magicien, l'héritier de Rocheronde, armé de sa fidèle rapière Pénombre et rompu aux plus redoutables arts magiques, saura-t-il trouver son salut et délivrer les Royaumes Crépusculaires qui sombrent dans la tourmente?

 

Avis : Je voulais absolument relire ce livre pour ce défi lecture qui m'avait grandement marqué lors de ma première lecture et qui m'a toujours laissé un excellent souvenir. En plus, ce livre a donné lieu à un jeu de rôle, Agone, qui est une merveille à jouer. Malheureusement, cet univers est très difficile à maîtriser de part sa spécificité et sa richesse et je n'ai eu l'occasion d'y jouer qu'une seule fois. Je rêve d'y rejouer (parmi des tonnes d'autres jeux) et il va falloir que j'use et abuse de mes charmes pour que mon Caribou s'y replonge. Et il faudrait aussi trouver des joueurs pour avoir une table correcte. Bon, je sens que Agone, ça ne va pas être pour tout de suite...

 

Revenons au sujet la Fée (Mais.. je veux jouer à Agone!). Déjà, il faut souligner que Mathieu Gaborit est un auteur français. Il y a tellement peu d'auteurs français qui se frottent à la fantasy qu'il faut le mentionner. De plus, Mathieu Gaborit a sû créer un univers riche, original, poétique et envoûtant. L'originalité de l'univers est la grande force de son livre et nous permet de sortir des sentiers battus et rebattus. La magie, notamment, est originale et toute en poésie. La magie se pratique avec de petites entitées nommées Danseurs. A travers ses créatures, un mage peut lancer des sorts. Mais il existe différents moyens d'utiliser les Danseurs pour lancer la magie. Le mage peut être en harmonie et à l'écoute de ses Danseurs, travaillant de concert avec eux ou, au contraire, se servir des Danseurs en extrayant la magie de leurs corps en les torturant et en les faisant souffrir. Oui, c'est beaucoup moins poétique d'un coup, je vous l'accorde...

 

Pas de fantasy sans créatures fantastiques mais même ici, on sort du classique duo elfe/nain pour voir des races plus exotiques tels que minotaures, farfadets, fées noires. Et n'oublions pas la rapière de notre héros, Pénombre, arme intelligente pouvant parler (et qui a de très bons dialogues).

 

Attardons nous sur Agone maintenant, notre héros. J'avais peur au début du livre de tomber sur un héros un peu pénible se lamentant sans cesse sur son sort. Heureusement, on ne voit juste ça qu'au début du livre, avant qu'Agone arrive à Souffre-Jour. Puis, on le voit grandir, mûrir et forger son caractère. Il assume ses actes et forge son destin par lui-même. Ce n'est pas un héros tout blanc en armure brillante, Agone est tout en nuance de gris, ni bon ni mauvais. Je préfère ce genre de héros plus "humain" avec ses forces, ses faiblesses et ses doutes. De plus, il est puissant et a de nombreuses cordes à son arc mais il n'est pas invincible pour autant et on ne tombe pas dans la débauche de pouvoirs à outrance. 

 

Ayant accroché immédiatement au héros et à l'univers, deux points très importants pour moi dans mes lectures, je suis entrée sans aucune difficulté dans l'histoire et ai suivi avec délice ses rebondissements. Je ne veux pas spoiler et je pense que c'est un livre à découvrir donc je n'en dirais pas plus (pour que vous mourriez de curiosité et que vous le lisiez! :D). C'est, de plus, très agréable à lire, l'écriture est belle et les descriptions comme je les aime. L'ambiance, tout comme le héros, est en nuance de gris, sombre et baroque.

 

Vous vous en doutez, je vous recommande chaleureusement ce livre. C'est un véritable bijou à découvrir, surtout si vous aimez les univers originaux et oniriques. Même si la fantasy habituellement vous rebute avec ses dragons et ses héros vertueux en armure, vous pourrez, je pense, trouver votre bonheur avec Les Chroniques des Crépusculaires de part son originalité, son ambiance et la poésie qui s'en dégage. Encore une fois, cette review a été bien difficile à écrire mais je peux terminer sur un cri du coeur : "J'adooooooooooooooooooore!!!" Cela résume bien ce que je pense de ce livre :) (Mais écrire juste j'adore! c'est trop court comme avis! :P)

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:34

http://saveurslitteraires.files.wordpress.com/2011/03/6752.jpgQuatrième de couverture : L’action se déroule dans un château de la campagne française du Second Empire où Sophie habite avec ses parents Monsieur et Madame de Réan. Curieuse et aventureuse, elle commet bêtise sur bêtise avec la complicité critique de Paul, son cousin, qui est bon et tente de lui montrer le droit chemin. Elle a pour amies Camille et Madeleine de Fleurville, des petites filles modèles qu’elle peine à imiter. Mais elle va voir que la vie n’est pas un long fleuve tranquille.

 

 

(Source : Wikipédia.org)

 

Avis : Pour mon dernier classique, j’hésitais entre « Une Vie » de Maupassant, mon cauchemar de 1ère et de mon bac de français et « Les malheurs de Sophie » de la Comtesse de Ségur. Finalement, après avoir demandé l’avis du public (sur le forum ABFA), « Les malheurs de Sophie » sera mon 5ème et dernier classique, prouvant par la même occasion qu’il n’y a pas que moi qui suis nostalgique des livres de ma jeunesse (et faites pas genre « Oh non, c’est même pas vrai! »). Adieu massacre en règle de Maupassant, bonjour nostalgie d’une vieille aigrie (moi en l’occurrence)!

Difficile de faire un résumé du livre après avoir dégoté celui de Wikipédia ! En effet, je n’ai rien à rajouter dessus (pour une fois!). Les malheurs de Sophie se découpent en de petites histoires narrant les aventures et bêtises de Sophie ainsi que leurs conséquences.

 

Petite précision avant de commencer, Sophie a tout juste 4 ans, ce qui aide tout de même à comprendre certaines réactions et décisions de la petite fille, bien qu’elle soit parfois très mature et parfois d’une puérilité plus en accord avec son âge. Son cousin Paul est à peine plus âgé (5 ans) mais montre une maturité surprenante pour son âge. La mère de Sophie peut paraitre aussi bien sévère (voir même trop) mais il ne faut pas oublier non plus de situer le livre dans son contexte.

Elle est mignonne cette petite Sophie bien qu’elle se montre parfois très cruelle. Toutes les histoires mettant en scène des animaux finissent souvent de triste manière pour ces animaux, soit par la main de Sophie, soit en conséquence d’une de ses décisions. Ce n’est pas non plus des histoires d’horreur, hein ! Mais le ton sérieux de ces histoires et le côté sans concession de la mère de Sophie qui n’hésite pas à mettre la petite fille devant ses erreurs et leurs conséquences peuvent paraître très peu en accord avec notre société d’enfants rois qu’il faut protéger de tout ce qui est mauvais/mal/triste/violent. Chacune des bêtises de Sophie, plus ou moins grosses, permettent de donner une leçon de morale en montrant le mauvais exemple avec Sophie et expliquant pourquoi c’est une bêtise en montrant ses conséquences à travers Sophie. Cependant, ce n’est en rien un livre de morale rébarbatif. C’est mignon, parfois dur mais passionnant et instructif sans être lourd.

 

 

En tant que gamine, j’avais adoré lire les livres de la Comtesse de Ségur, notamment les malheurs de Sophie. Ce sont de petites histoires pour enfants (et donc parfaites pour être lues avant de dormir par exemple) avec tout de même une morale bien présente (ce qui est bien, ce qui est mal, sans être lourd ou difficile à comprendre). De plus, l’écriture est élégante, sophistiquée tout en restant parfaitement abordable pour un enfant. Je n’avais jamais eu de difficulté à les lire étant enfant malgré le passé simple et le vocabulaire recherché.

Certains pourraient ne pas aimer le côté « ancien » (authentique plutôt) qui ressort du livre avec la domesticité, la morale (qui pourrait paraître trop présente pour certains rebelles de la forêt), le vouvoiement mais aussi les châtiments corporels pour les enfants. Cependant, j’y trouve un petit côté intemporel et j’aime ce côté ancien qui en ressort. Pour les châtiments corporels, je dirais juste que la Comtesse de Ségur était contre, ce qui ressort dans ses livres (notamment dans la suite des Malheurs de Sophie, « Les petites filles modèles »). Voilà pour le côté polémique-qui-n’en-est-pas-un.

 

C’est sans doute la review la plus difficile que j’ai faite pour le moment car je suis une inconditionnelle de la Comtesse de Ségur qui est, je pense, une merveilleuse lecture pour les enfants (aaaah souvenirs de mes livres de la Bibliothèque Rose). Mais une review avec juste des « hiiiiiiii j’adore » et « aaaaaah c’est trop bien! Lisez!!!! », ça ne vous aurait pas trop branché (mais au pire, je peux le faire :P). J’ai pris un plaisir immense à relire ce livre, même en tant qu’adulte, et c’est une lecture que je recommanderais à tous, petits et grands. Cela permet en plus aux enfants de réfléchir aux conséquences de leurs actes et que souvent, les parents ont bien raison quand ils interdisent certaines choses à leurs enfants.

 

Dernier point pour ceux qui n’ont jamais lu, ça se dévore en quelques heures, alors foncez!

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19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 13:15

http://www.illiterarty.com/files/www.illiterarty.com/img/90/a_study_in_scarlet.jpgQuatrième de couverture : En convalescence à Londres après une expérience de guerre désastreuse en Afghanistan, le Docteur John Watson se retrouve à partager un logement avec son énigmatique colocataire, Sherlock Holmes. Mais leur vie tranquille au 221B Baker Street est bientôt bouleversée par la découverte macabre d’un homme mort dans une maison au sud-est de Londres, son visage déformé par une expression d’horreur et de haine comme Watson n’en a jamais vu. Sur le mur, le mot « Rache » – le mot allemand pour Vengeance – est écrit avec du sang, mais la victime ne présente aucune blessure ni aucun signe de lutte. Watson a du mal avec ce mystère mais le formidable Holmes relève ce challenge à l’aide de ses pouvoirs de déductions, et ainsi commence leur fabuleux partenariat d’investigation.

 

 

 

(Source : Amazon.co.uk / Traduction par mes soins)

 

 

Avis : Bizarrement, je n’ai quasiment pas lu de Sherlock Holmes, mis à part le Chien de Baskerville (et à ma grande honte, je ne m’en souviens absolument pas). C’était sans compter sur mon caribou et sur l’excellente série « Sherlock » dont j’attends la suite avec impatience qui m’ont donné envie de m’y intéresser. Une de mes grandes interrogations pour ce défi lecture était à propos des classiques et de ce que j’allais bien pouvoir lire car il faut bien le dire, les classiques et moi, on n’est pas trop copains (J’en ai beaucoup lu, j’apprécie certains auteurs mais il faut avouer que ce n’est pas ma lecture préférée et que ça m’ennuyait profondément d’en lire pour le défi lecture, surtout 5).

 

Heureusement, mon caribou s’est pris au jeu du défi lecture et, devant mes problèmes à trouver et choisir quoi lire, il m’a suggéré (et acheté) l’œuvre complète de Sir Arthur Conan Doyle. Devant le pavé, j’ai dû faire un choix par manque de temps (plus de 1000 pages tout de même) et ai choisi de lire et chroniquer la toute première aventure de Sherlock Holmes et de John Watson, A Study in Scarlet.

 

Ce qui frappe en premier, c’est la modernité de l’écriture. S’il n’y avait pas la monnaie, les références régulières aux chevaux et les « découvertes » scientifiques de Holmes qui nous font sourire au XXIème siècle, on aurait du mal à croire que l’histoire se passe dans le Londres de 1881. C’est, du coup, un vrai plaisir à lire, même en anglais, et pas une seule fois j’ai eu de soucis de compréhension à cause de tournures de phrases désuètes ou alambiquées. Je comprends aussi beaucoup mieux pourquoi l’adaptation télé dans un univers contemporain est aussi bonne : le livre s’y prête vraiment bien.

 

Concernant l’histoire, elle est passionnante et on suit avec délice Holmes et Watson démêler les fils de cette enquête (enfin surtout Holmes!) et on reste à chaque fois bluffé par l’esprit brillant d’Holmes et de ses déductions. Je ne prononcerais pas un mot sur l’intrigue car ce serait gâcher le plaisir de la lecture. Cependant, j’ai un petit bémol à ajouter concernant la construction de l’histoire. En effet, le suspect vient de se faire arrêter grâce à Sherlock Holmes, on attend avec impatience de savoir comment il a fait pour deviner que cette personne était le tueur et là, l’histoire bascule complètement sur autre chose, c’est-à-dire l’histoire du tueur qui explique pourquoi il en est arrivé là. Certes, c’est intéressant et on comprend bien le pourquoi du comment, mais cette partie intervient au moment où on n’a qu’une seule envie, apprendre comment Sherlock Holmes a fait pour le confondre. Ca casse complètement le rythme de l’histoire, surtout que cette partie occupe plusieurs chapitres et peut faire perdre l’intérêt au lecteur. C’est vraiment mon seul reproche à l’histoire car ce changement brusque dans le déroulement de l’intrigue surprend beaucoup.

 

En ce qui concerne les personnages, j’avoue que j’adore la personnalité flamboyante et dynamique de Sherlock Holmes. C’est un original souvent farfelu mais il a une personnalité attachante et on ne peut que s’émerveiller devant ses déductions toujours justes. Watson est un personnage plus discret mais qui retrouve un certain intérêt à la vie grâce à Sherlock. Dans cette toute première aventure, c’est un homme traumatisé et fatigué par la guerre qu’il a vécu et est encore un peu effacé, trainé malgré lui par Sherlock dans cette investigation.  Le duo fonctionne très bien! A côté, les deux agents de Scotland Yard, Lestrade et Gregson, paraissent bien fades et pas très bons, il faut le reconnaître (surtout Gregson!). Mais après tout, l’accent est surtout mis sur Holmes et Watson donc, on peut pardonner la légèreté des personnages secondaires.

 

Si vous avez l’occasion, n’hésitez surtout pas à vous plonger dans les aventures de Sherlock Holmes. Si vous pouvez, lisez-les en anglais, c’est vraiment fluide et facile à lire. Bref, pour moi « A study in scarlet » n’est que le début, j’ai l’œuvre complète de Sir Arthur Conan Doyle à lire!logo-vs&abfa2

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