/!\ Attention spoilers! Je vais me lâcher dans cet avis et je vais sans aucun doute dévoiler des moments clés de l’intrigue. Ne pas lire cet avis si vous souhaitez ne
rien savoir! /!\
Quatrième de couverture : Mon nom est Anita Blake et je suis une chasseuse de vampire et une nécromancienne, ainsi
qu’US Marshall. C’est pour cela que lorsqu’une jeune fille de 15 ans est enlevée par des vampires, c’est à moi de la retrouver. Et alors que je le fais, je me retrouve confrontée à quelque chose
que je n’avais pas vu avant : un terrifiant groupe de gens ordinaires : des enfants, des grands-parents, des mamans, tous récemment transformés et prêts à mourir pour éviter de servir
un maître vampire. Et là où il y a un martyre, je sais qu’il y en aura d’autres… Mais même les vampires ont peur de certains monstres. Et je suis l’un d’eux.
Précédent avis : Avis : Hit List de Laurell K. Hamilton [VO] (Anita Blake T20)
Avis : J’ai mis du temps à le lire. 15 jours pour être précise, ce qui est énorme pour moi et encore plus
pour un Anita Blake. Mais il fallait tout ce temps pour que je fasse vraiment mon deuil, chose que je n’avais jamais vraiment fait, ayant toujours l’espoir de voir la série s’améliorer. Je crois
que c’est peine perdue et j’ai eu du mal à me faire à l’idée. Je me suis forcée à terminer ce tome et ça, ce n’est jamais très bon signe (le dernier tome que je me suis forcée à terminer est
« The Name of the Wind » que j’avais pas mal démoli tellement j’avais détesté).
Vous devez avoir compris avec ce premier paragraphe que je n’ai pas aimé ce tome (Je sais, je suis aussi subtile qu’un mammouth dans un magasin de porcelaines). Je suis même
franchement en colère et j’ai voulu jeter plus d’une fois mon livre de rage (mais je ne l’ai pas fait malgré la sensation de joie perverse que cela donne parce que je lisais le livre sur Kindle
et je ne veux pas le casser :P). Je me suis juste contentée de lever les yeux au ciel, soupirer, rager intérieurement et citer les passages les plus savoureux à mon caribou, qui lui s’est
bien marré sur le coup. Je pense qu’en plus de l’avertissement sur les spoilers, je devrais mettre un avertissement : « A ne pas lire si vous aimez encore la série, je risque d’être
cynique, blasée, désenchantée (comme Mylène Farmer) et méchante » et je vais aimer ça (beaucoup, beaucoup, beaucoup). Et pourtant, ce livre commençait bien malgré quelques défauts et
situations un peu WTF… Attention les yeux, ça risque de piquer!
On retrouve Anita à Saint-Louis interrogeant un vampire lié au groupe qui a enlevé la jeune fille de 15 ans. Transformer un mineur en vampire est un crime, que le mineur
soit volontaire ou non et Anita Blake ainsi que la BRIS cherchent à la retrouver avant qu’elle ne troque les burgers pour du sang. Après avoir cuisiné le vampire (et montré son string à tout le
monde), elle obtient une adresse. C’est l’heure pour la BRIS, le SWAT et Anita de tenter de sauver cette jeune fille...
Sur le papier, ça sonne bien n’est-ce pas? La BRIS, de l’action, de l’enquête et du zigouillage de vampires. Tous les ingrédients pour un bon Anita comme on les aime. Et on y
croit presque pendant la première moitié du livre. Car le livre est divisé grosso-modo en trois parties :
- La partie Enquête/Action
- La partie Film X
- La partie bâclage d'enquête (parce que Laurell avait oublié qu'il y avait une enquête et qu'il fallait bien finir)
La première partie avec la chasse et la course après les vampires est vraiment très chouette et on se retrouve dans du bon Anita plein d’actions. Comble du
bonheur, on revoit des vieux de la vieille que l’on pensait relégués au grenier, couverts de poussière. Quel plaisir de revoir Zerbrowski! J’ai un gros faible pour ce personnage et je suis
vraiment ravie de le revoir. On revoit aussi brièvement Clive Perry (Mais si! Le flic tout poli!), Arnet, Larry et sa femme ainsi que Dolph, qui doit suivre une thérapie avec le même psy que
Richard. Souvenez-vous, Dolph avait quelques problèmes avec les monstres et cela a failli lui coûter son badge. Mais la magie de la psychothérapie a fait son boulot et zouplaboum, les vampires et
les garous c’est trop cool, il les aime, peace and love et tout et tout. Désolé Dolph, tu t’es fait toi aussi lobotomisé. Reste plus que… personne pour pousser une gueulante après Anita! Ah si!
Fallait bien un vilain pas beau cro méchant avec la pauvre Anita martyre et c’est notre tout gentil Larry qui endosse le rôle ingrat du
« cro-vilain-pas-beau-injuste-comment-peux-tu-moi-qui-était-une-mère-pour-toi »! Et honnêtement, ça sort vraiment de nul part du genre « Anita tu es un monstre à vouloir torturer
les vampires! » (Avec les gros yeux, la voix mélodramatique et tout le tintouin) et Anita qui lui sort des arguments à deux balles pour dire qu’elle préfère être un monstre pour sauver des
vies.
Euh, ça sort d’où ce pétage de cable à Larry ? Honnêtement, tout se passait bien jusqu’à ce moment lamentable, cette sorte de déclaration qui sort de nulle part, surtout de la
part de Larry. Je soupçonne le psy lobotomiseur d’y être pour quelque chose (c’est le grand méchant! Je le savais!). Après la scène de « torture » consiste à sortir ses instruments
d’exécutrice devant la vampire qui est vraiment une chochotte. Ouais, elle est jeune, elle a peur, blablabla, honnêtement, cette scène est ridicule. On apprend aussi une information très très
importante concernant la mode chez les chasseurs de vampires, il faut l’uniforme spécial sinon c’est trop mal et tu vas devant le tribunal. Euh… C’est une blague? Tu peux zigouiller pleins de
vampires sur un poil de soupçon de cro-méchant-attitude et invoquer le droit au massacre mais olalala faut être bien habillé hein! Suis-je la seule à trouver cela particulièrement ridicule et
complètement incohérent?
La fin de la phase action/enquête se termine avec l’introduction d’un nouveau personnage peu intéressant, le marshall Brice. Pourquoi je dis peu intéressant? Parce que tout ce
que l’on sait sur ce personnage est qu’il est marshall, gay, n’a pas fait son coming out et demande des conseils à Anita pour de débrouiller avec les flics femmes… … *silence blasé* … …
Vraiment?! Maintenant, quand on introduit un personnage qui semble avoir un poil d’importance, on commence par tout savoir de sa sexualité? Genre, c’est la fête, c’est normal de raconter sa life
à deux inconnus. De plus, lors de cet échange ô combien inintéressant, nous apprenons qu’Anita… *roulement de tambours* couche avec une femme, une dénommée Jade! Surprise! Deux questions :
c’est nouveau, ça vient de sortir? C’est qui cette Jade? (bon la réponse arrive dans le livre mais sans déconner, je ne me souvenais PAS de ce personnage). Là, j’ai commencé à me dire que ça
partait vraiment en cacahuète : Larry en cro-méchant, Anita qui se tape une nana qui sort de nul part et en parle de façon casual, le nouveau type et sa sexualité… C’est en réalité une
introduction à la deuxième partie du livre, la vie perso d’Anita aka la partie film X!
Notez que l'histoire ne va pas se développer après l'apparition de Brice. En réalité, l'histoire a sans doute été griffonné sur un morceau de nappe au restau et n'a pas été
développé au delà de "Vampires méchants et cons-cons, fille de 15 ans dont tout le monde se fout mais qui est un super prétexte pour faire une pseudo enquête où personne enquête". C'est tout.
L'histoire tient sur un ticket de métro coupé en deux et c'est pas la fin baclée qui veint sauver les meubles. Passons donc à la partie film X où tout le monde oublie cette histoire de gamine
enlevée. Faut dire c'est pas passionnant, je les comprends, c'est plus cool de faire des galipettes avec Anita.
Allez, je vous entends dire « la Fée, t’es quand même méchante! » Peut-être (mais je vous ai prévenu). J’ai honnêtement eu l’impression de lire un mauvais film de
fesses avec des dialogues et réflexions immondes du genre « Je lui aurai bien souri mais j’avais la bouche pleine, alors j’ai mis mon sourire dans mes yeux » (contexte de la
scène : Anita, Nicky, gros kiki). Vous voyez le genre… Cela ne me gêne pas de lire des scènes érotiques dans un livre, au contraire. Je pars du principe que je trouve un héros/héroïne plus
crédible et plus humain avec une vie amoureuse. Lire des scènes érotiques, oui. Mais, lire des scènes de films X, non. Et là, on les enchaine. En premier, Micah et Nath où j’ai bien dû prendre
trois jours à avoir le courage de passer les pages de « préliminaires » à cette scène. « Oh Anita, tu es trop habillée! Hihihi! Huhuhu! » Ha… Ha… Ha… moi, je ris jaune.
J’ai bloqué. Juste bloqué. C’était un supplice. Même avec Nathaniel comme personnage mais qui m’a encore saoulé dans ce tome (Je crois que c’est le divorce…). Et avec évidemment Micah, l’homme
« Oui-Oui ». On enchaîne rapidement sur Nicky qui n’a pas un gros kiki mais avec qui Anita crie quand même. Pauvre Nicky qui se rend bien compte avec tristesse qu'il a un petit kiki par
rapport à "l'homme braquemard" (alias Micah) mais heureusement il sait quand même se servir de son kiki et va le montrer à Anita plutôt deux fois qu'une (littéralement). Et pour finir,
Méphistophélès et sa scène SUPER romantique de réveil avec le préservatif tout collé. C’est sûr que c’est vraiment le genre de chose que j’ai envie de lire dans un bouquin, que le préservatif de
Méphistophélès (mon dieu, ce nom…) est collé à sa bite au réveil… Plus glauque tu meurs.
En dehors de ce vide intersidéral de boules et de bites (je suis vulgaire my god, le livre déteint sur moi), il serait dommage de passer à côté des tourments infinis des hommes
d’Anita. Cynric aka Sin (ça fait pitié ce surnom aussi) est triste car Anita psychote sur sa différence d’âge avec lui et le fait qu’elle couche avec. Ça fait trois bouquins qu’on en entend
parler. Moi, comme Némésis (copine!), je psychote parce qu’elle se tape des tonnes de mecs qu’elle n’aime pas. Bref, On psychote tous, c’est chouette. Il est mignon Cynric mais il va falloir
qu’il se fasse à l’idée qu’il n’est qu’une bite parmi tant d’autres (même si Anita semble parfois se persuader du contraire). Comme Cynric fait Anita se sentir comme un vilain bourreau, faut
compenser en la faisant se sentir une pauvre victime. C’est une fois de plus Asher qui s’y colle en pétant un cable (encore) et en poussant le bouchon un peu trop loin (Maurice). La preuve, il
mord Anita en lui faisant un bisou un peu trop piquant. Première réflexion de tous les autres hommes : « Asher, t’es cro méchant! Anita ne peut plus faire de fellations à cause de
toi!! » Euuuuh, attendez j’ai mal lu? Ah non, c’est bien ça… *Pars se pendre de désespoir* Ils ne sont pas censés être amoureux d'Anita ces hommes-là? Parce que si l'amour de ma vie se
blesse salement à la bouche, je vais pas penser qu'il ne peut plus me satisfaire oralement.... Pour ce crime de lèse-majesté (ben oui, on se rigole pas avec les fellations d’Anita), Asher va
finir exilé dans un bled histoire qu’il se calme et ne revienne jamais. J’avais déjà eu l’étrange impression que Laurell se débarrassait un peu des anciens vampires (vous vous souvenez de Damian?
Oui le vampire roux. Mais siiiiiii, souvenez-vous!). Cette impression est renforcée dans ce tome avec l’exil d’Asher. Tous les vampires importants qu’on avait l’habitude de voir cèdent peu à peu
le devant de la scène aux garous de tout poil. Et on ne peut pas vraiment contredire cela avec Jean-Claude qui, malgré son apparition, me semble cruellement absent. On notera aussi qu’Anita a
failli tuer Nicky en lui pompant son énergie parce que c’est son bride mais je n’ai pas eu peur un seul instant pour lui. Je me suis juste dit « Ah ben tiens, fallait bien un truc de plus
pour qu’Anita psychote encore… »
Cette pénible partie finit par se terminer tout de même pour laisser la place à la résolution de l’enquête (ben oui, il ne reste plus que 20 pages, va bien falloir s’y coller).
Ici, pas de surprise, en deux coups de cuillères à pot c’est réglé (du Laurell tout craché). Le serviteur humain du maître qui veut les vampires avec un libre arbitre vient voir la police. Il se
rend compte que la liberté pour les vampires c’est de la merde car ils ne font que des conneries. Lui et son maitre, on ne les reprendra plus. Voilà. On ne voit pas le maître en question.
Zouplaboum. Faut dire que si le serviteur humain ne se serait pas pointé, personne n'aurait continué l'enquête ("Hein? la gamine de 15 ans? On s'en fout, Anita ne peut plus faire de pipes! C'est
vachement plus grave!!") On a droit aussi à une pathétique prise d’otage de Nathaniel par un des cons-cons épris de liberté qui trouvent que JC et sa bande sont cro-méchants, parce que…. Ben….
(Attendez, je cherche)… ils sont cro méchants et puis c’est tout! (argument imparable, n’est-ce pas? Moi aussi j’ai trouvé ça un peu léger). J’aurai voulu que la bombe explose histoire de
nettoyer un peu (oui, j’en suis à ce point-là…) mais même pas. Les oiseaux chantent, les vampires boivent du sang, les hommes d’Anita sont tous vivants et prêts à honorer leur déesse nymphomane.
Bref, tout se passe bien dans le meilleur des mondes selon Laurell. Et moi, j’ai envie de me laver les yeux à la Javel.
Vais-je continuer à les lire? Honnêtement, là, tout de suite, maintenant, j’en n’ai pas envie. Peut-être que je risque de le faire juste pour pouvoir démolir le livre (mais ça
serait pas très, très gentil. Mais tellement jouissif!). Ma curiosité risque de me faire jeter un œil (oui, je suis comme les chats, sauf qu’ici la curiosité tue la fée à coup de scènes de
fesses). Je n’ai plus d’espoir pour cette série, j’aimerais juste une fin rapide et sans douleur pour Anita histoire que cesse la déchéance de cette série que j’ai longtemps et
inconditionnellement adoré.
Catégorie Auteurs Nord-Américains
