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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 06:54

http://www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/64/64765-gf.jpgQuatrième de couverture : Vrai médecin, faux médecin... Comment Géronte ferait-il la différence ? De toute façon, on n'entend goutte aux discours de l'un ou de l'autre. Et puis le faux ne fait-il pas merveille ? Là où ses soi-disant confrères ont échoué, Sganarelle obtient une guérison miraculeuse par la simple ordonnance à sa maladie d'une fuite purgative (en compagnie de celui qu'elle aime) assortie de quelques pillules de matrimonium...

 

Et voilà, monsieur Géronte, ce qui fait que votre fille n'est plus muette : l'homme de l'artifice a triomphé de l'homme de l'art.

 

(Editions Le livre de poche, 1986. J'ai réussi à retrouver la couverture sur le net, yay !)

 

Avis : Je crois qu'il est inutile de présenter Molière ainsi que sa pièce, Le médecin malgré lui. Pour ma part, je l'avais étudié au collège et Molière reste un de mes auteurs préférés.

 

Un bref résumé tout de même : Sganarelle est un marchand de fagots et l'époux de Martine. Il est ivrogne, dépensier et peu travailleur et en plus bat sa femme quand elle lui parle trop éffrontement. Il se fait cependant pardonner, mais juste en apparence. Martine cherche à se venger de lui et l'occasion se présente quand Valère et Lucas, serviteurs de Géronte, se présentent à elle. Ils sont à la recherche d'un médecin capable de guérir la fille de leur maître, qui est soudainement devenue muette. Martine, tenant là sa vengeance, présente Sganarelle comme étant un médecin hors du commun, mais fantasque. Il ne faut pas hésiter à le battre à coup de bâton pour qu'il avoue qu'il est véritablement médecin. Sganarelle, après avoir nié (et s'est pris une bonne bastonnade) devient alors le médecin malgré lui, chargé de guérir Lucinde, fille de Géronte, là où tous les médecins ont échoué. Entre alors en scène Léandre, amoureux de Lucinde...

 

Les pièces de théatres sont faites pour être vu sur les planches et non lues. En tout cas, c'est mon opinion. On perd tout le jeu d'acteur, le décor et les costumes et laisse une sensation de manque dans la bouche. Heureusement, l'écriture du Médecin malgré lui est très dynamique, avec de nombreuses indications scéniques, qui permettent tout de même de visualiser la scène ainsi que le jeu des acteurs (même si cela ne remplace pas de voir la pièce en question).

 

J'aime beaucoup Molière parce que ses pièces sont généralement, drôles, légères et agréables à voir (et à lire). Je n'avais pas souvenir que le vocabulaire était aussi désuet et c'est intéressant de voir comment le langage a pu évoluer entre son époque et la notre. Il est possible d'ailleurs qu'il soit difficile de communiquer et de se comprendre si l'on venait à croiser une personne toute droite sortie d'une pièce de Molière ! Mais le vocabulaire ajoute au charme de la pièce et on se replonge facilement à l'époque de Louis XIV et de la médecine approximative avec les purges, les humeurs, des saignées et autres remèdes peu ragoutants.

 

J'ai la chance d'avoir dans mon édition une grosse partie commentaires sur la pièce ainsi que des annotations et des précisions sur le vocabulaire qui m'ont bien aidé lors de ma lecture à remettre la pièce dans son contexte et à saisir quelques formulations un peu obscures. Je pense d'ailleurs que c'est plus intéressant de lire la pièce avec les commentaires que seule.

 

Pour conclure, j'ai envie de dire, "ça, c'est fait". Non pas que je n'ai pas apprécié la lecture de la pièce, au contraire. Mais le théatre est fait pour être vu et non lu. Je trouve toujours particulièrement ennuyeux et frustrant de lire une pièce. J'ai l'impression de manquer quelque chose. Heureusement, j'ai déjà eu l'occasion de voir le Médecin malgré lui au théatre (ainsi que d'autres pièces de Molière) et le médecin reste une comédie agréable et courte à lire. La présence des commentaires et annotations est aussi un plus lors de la lecture.

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commentaires

Y
pa con plé
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